Les autorités ont retrouvé et arrêté le détenu de la prison d'Amos, en Abitibi-Témiscamingue, qui s'était évadé dans la nuit de lundi.

Vers 8h, lundi, les agents de la prison ont découvert que Dominic Houle, âgé de 38 ans, manquait à l'appel.

La Sûreté du Québec (SQ) a plus tard rapporté que grâce à des informations transmises par le public, le fugitif a été localisé en soirée à Saint-Dominique-du-Rosaire, à environ 25 kilomètres au nord d'Amos. Il a été transporté au poste de la SQ à Amos où il est détenu, mardi matin, en attendant sa comparution au tribunal.

Dominic Houle, un homme originaire de Lorrainville, au Témiscamingue, était incarcéré dans un bâtiment modulaire temporaire, à côté de l'établissement de détention, utilisé pour des détenus avec un classement minimum, a indiqué la directrice générale adjointe du réseau correctionnel de l'Ouest-du-Québec, Line Fortin.

Il était en détention pour un délit de fraude, et n'a pas d'antécédent de violence à son dossier, a-t-elle souligné. Il aurait usé d'un subterfuge, dimanche soir, pour faire croire aux agents qu'il se trouvait dans son lit. Il aurait par la suite réussi à escalader les deux clôtures qui entourent la prison.

Selon Mathieu Lavoie, président national du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, Dominic Houle aurait, à l'origine, obtenu une peine avec sursis, ce qui signifie qu'il purgeait sa peine dans la communauté. Il aurait toutefois brisé les conditions qui lui étaient imposées et c'est pourquoi il a par la suite été incarcéré à l'établissement d'Amos.

Un bâtiment modulaire temporaire est en quelque sorte « une roulotte de chantier transformée en cellule », a soutenu M. Lavoie à La Presse canadienne. Les détenus qui y sont incarcérés sont ceux qui ne représentent aucun risque d'évasion, a-t-il souligné.

« De notre point de vue, ce sont des prisons de carton », a déploré M. Lavoie, expliquant que ces bâtiments ont fait leur apparition dans quelques établissements de détention pour répondre au problème de surpopulation des prisons.

L'établissement d'Amos est d'ailleurs l'une des prisons québécoises ayant le plus haut taux d'occupation.

« On a toujours considéré que ces endroits-là manquaient un peu de sécurité », a affirmé M. Lavoie.

Celui-ci a surtout déploré qu'il n'y ait aucune patrouille périphérique autour de plusieurs établissements carcéraux, dont celui d'Amos.

« Si un agent patrouille à l'extérieur pour surveiller le périmètre, ça permet d'éviter des intrusions de stupéfiants et de prévenir ce genre d'événement. Un patrouilleur périphérique aurait repéré quelqu'un qui monte dans des clôtures. »