Un père de famille de 51 ans et son fils de 16 ans ont comparu aujourd'hui relativement à une agression sexuelle sordide survenue dans la nuit de mardi à mercredi, dans le sous-sol d'un restaurant de la rue Saint-Hubert, dans le nord de Montréal.

Selon nos informations, l'homme et son fils auraient rencontré la victime, une femme de 25 ans, dans un bar du secteur, et celle-ci les aurait suivis dans le restaurant, où l'adolescent l'aurait violée, alors que le père la tenait en respect avec une arme de poing.

Le père, dont on ne peut dévoiler l'identité pour ne pas identifier le fils, a été accusé cet après-midi au Palais de justice de Montréal de voies de fait, agression sexuelle armée, agression sexuelle grave, séquestration, usage d'une arme à feu lors de la perpétration d'un crime, avoir braqué une arme à feu et port d'arme dans un dessein dangereux. La poursuite s'est opposée à sa remise en liberté et son enquête sur cautionnement a été fixée à demain. Le fils a été accusé de cinq chefs d'agression sexuelle armée et de séquestration ce matin à la Chambre de la jeunesse. La poursuite s'est également objectée à sa remise en liberté et son enquête sur cautionnement a été fixée à lundi.

Une arme retrouvée

D'après nos sources, c'est vers 4h20 dans la nuit de mardi à mercredi que la jeune femme a communiqué avec le 911 en disant qu'elle venait de se faire violer par deux hommes. Cinq minutes plus tard, elle a été localisée en face de l'établissement où le crime aurait été commis. La victime a donné plusieurs informations que les policiers ont pu confirmer par la suite, dont une description assez précise des deux suspects.

D'ailleurs, le plus jeune a été arrêté peu après l'arrivée des policiers, pas très loin du restaurant. Le père a été appréhendé hier, dans la journée. L'appartement de ce dernier et le restaurant ont été longuement perquisitionnés par les enquêteurs du Module des agressions sexuelles de la Division des Crimes majeurs du SPVM hier. Lors du passage de La Presse, un technicien en scène de crime était également sur les lieux. Les policiers auraient trouvé plusieurs objets nécessaires à leur enquête, dont une arme de poing.

La jeune femme aurait raconté aux policiers que durant l'agression, le père lui aurait pointé l'arme dans le ventre en lui faisant comprendre qu'il ne s'était rien passé et qu'elle ne devait pas appeler la police. Mais la jeune femme aurait profité d'un moment d'inattention de ses deux présumés bourreaux pour communiquer avec le 911. Les deux hommes l'auraient alors jetée à la porte et auraient fui par l'arrière du restaurant.

Le père a un antécédent de menaces, de voies de fait et de complot qui date de 2002. Il a été libéré d'un chef de possession d'arme pour le même événement. Il a été condamné à une peine de 18 mois avec sursis l'année suivante.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le (514) 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l'adresse postale de La Presse.