Des quantités très importantes de drogue ont été saisies par les principaux corps de police de la province, jeudi au nord de Montréal, dans le démantèlement d'un réseau de fabrication et de distribution de stupéfiants.

La police a déjà saisi 1,7 million de comprimés de méthamphétamine, ainsi que 14 kg de la même substance, mais les perquisitions continueront demain dans une grange de Chertsey, dans Lanaudière, qui aurait servi de laboratoire. Quatre kilos de cocaïne et 100 000 $ en argent comptant ont aussi été saisis.

Neuf lieux ont été frappés dans l'après-midi de jeudi. En plus de la grange, située dans un secteur isolé et non visible de la route, « les autres endroits visés sont situés à Ste-Béatrix, St-Félix de Valois, St-Charles-Borromée et Laval », indique un communiqué de la police. « Ces lieux serviraient à l'entreposage et l'encapsulage de comprimés de méthamphétamine. »

« Ce réseau alimentait plusieurs organisations criminelles, l'enquête tend à démontrer qu'ils écoulaient plus de 600 000 comprimés de méthamphétamine par semaine », continue le texte.

C'est l'Escouade nationale de répression contre le crime organisé (ENRCO), regroupant des policiers de la Sûreté du Québec, de la Gendarmerie royale du Canada, ainsi que des policiers municipaux de Montréal et de Laval qui a mené les frappes. Trois personnes ont été arrêtées jeudi pour trafic et production de méthamphétamine.

UN DÉMANTÈLEMENT COMPLEXE

La perquisition menée à Sainte-Béatrix vise le club de golf local, alors que les opérations à Saint-Félix-de-Valois et à Laval visent des résidences. Dans ce dernier lieu, près d'un million de comprimés de méthamphétamine ont été retrouvés. Les policiers ont perquisitionné une maison anonyme située dans une petite rue résidentielle.

« Ça va reprendre demain. Vu la complexité d'un démantèlement comme ça, il y a beaucoup de mesures de sécurité », a indiqué Stéphane Tremblay, porte-parole de la SQ. « Les techniciens en explosifs sont là, les techniciens en identité judiciaire assistent les enquêteurs. »

La police indique que l'enquête ayant mené à cette opération a duré quelques semaines et a été déclenchée grâce à des informations venant du public.