Un père de famille de Laval a dénoncé un garçon qui intimidait sa fille de 8 ans et qui a apporté un couteau à l'école. Inquiet, il affirme qu'il est « difficile » pour lui de décider de continuer à envoyer sa fille à l'école Père-Vimont de Laval.

Selon le père de famille, dont nous taisons le nom pour protéger l'identité de sa fille, c'est un autre élève qui a révélé à sa belle-mère que le garçon avait un couteau dans son sac. « C'était jeudi dernier, quand ma belle-mère est allée chercher ma fille à l'école, a-t-il dit. L'enfant s'est approché et il a sorti subitement le couteau du sac de l'autre garçon. » Il dit que le garçon a été rencontré par la direction où le couteau a été saisi.

Dans l'après-midi, il s'est rendu dans une rencontre avec la direction de l'école. C'est là qu'il affirme avoir vérifié le casier du garçon sous les conseils de sa femme. À sa grande surprise, il dit avoir découvert un autre couteau. « Je suis allé voir sa professeure pour lui demander pourquoi elle n'avait pas saisi le couteau. Elle m'a dit que le couteau que j'ai trouvé dans le casier n'était pas le même que le premier. Il est venu à l'école avec deux couteaux. »

PAS LA PREMIÈRE FOIS, SELON LE PÈRE

Le Lavallois a déclaré qu'il est très fâché contre la direction de l'école qui « n'arrive pas à lui dire clairement les mesures prises contre l'intimidateur de sa fille ». Il a aussi indiqué que ce n'est pas la première fois que sa fille se faisait intimider par d'autres élèves, dont le garçon qui est venu à l'école avec le couteau. Il a dit que depuis cet incident, sa fille n'arrive plus à dormir. « Depuis jeudi, elle vient dormir avec moi. Elle ne veut pas aborder le sujet et devient très discrète. C'est inimaginable, ce qu'elle vit en ce moment. »

La Commission scolaire de Laval (CSL) a confirmé « qu'un couteau a été bel et bien saisi de la main d'un élève de 3e année ». L'institution a affirmé qu'elle est très préoccupée par la situation et qu'elle a pris des mesures réglementaires contre l'élève en question. « Il a été suspendu de manière temporaire, a affirmé à La Presse le directeur des communications de la CSL, Jean-Pierre Archambault. On travaille avec les parents, les professeurs et les services de police pour s'assurer que l'incident ne se produise plus. »

M. Archambault a précisé que la commission scolaire a fait le nécessaire pour rassurer la famille en question et pour répondre à ses questions. « On veut faire en sorte que l'école soit un milieu sain et sécuritaire », a-t-il déclaré.