L'ancien chef du Parti québécois André Boisclair a été arrêté à Québec dans la nuit de mercredi à jeudi et devrait être accusé de conduite avec les facultés affaiblies, selon le 98,5 FM.

Vers 0h35, un accident a été rapporté au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) alors qu'un véhicule a percuté un lampadaire devant le 735, rue Saint-Joseph. Cette rue est la principale artère commerciale du quartier Saint-Roch, à Québec, considéré comme un pôle important du centre-ville.  

«Les policiers arrivent alors sur place et procèdent à l'arrestation du suspect pour conduite avec des capacités affaiblies», a expliqué à La Presse le porte-parole du SVPQ, Étienne Doyon.

«Au poste de police, le suspect a refusé de souffler dans l'appareil alcootest. Il aurait également fait de l'intimidation envers les policiers», a-t-il ajouté.

Le SPVQ ne confirme pas lui-même l'identité du conducteur, «un homme de 51 ans». Ce dernier a été détenu quelques heures et a été libéré sous promesse de comparaître.

André Boisclair, qui a eu 51 ans en avril dernier, a dirigé le Parti québécois de novembre 2005 à mai 2007. Il a été chef de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale. Il est présentement président-directeur général de l'Institut de développement urbain du Québec.

«Ma vie allait bien dans toutes ses facettes. Je dois maintenant composer avec cette nuit du 9 novembre 2017 et tenter d'en réparer les conséquences», a déclaré André Boisclair jeudi soir dans un message Facebook.  

Ses anciens collègues restent prudents  

Dans les corridors de l'Assemblée nationale, jeudi matin, les quelques députés péquistes qui ont commenté la nouvelle semblaient surpris et tristes à la fois pour leur ancien collègue et ancien chef. 

«L'alcool au volant, c'est criminel, peu importe qui est au volant. Même si c'est mon ami, même si je trouve ça extrêmement triste, il va être jugé, l'alcool au volant c'est criminel», a dit la députée de Taschereau, Agnès Maltais. 

«Ça peut arriver à n'importe qui d'entre nous, mais que ce passe-t-il dans sa vie ces temps-ci, je n'en sais rien. Je suis déçu de ce qui lui arrive parce que c'est un être agréable de commerce et c'est un malheur qui s'abat sur quelqu'un. Je ne le lis pas comme un ex-politicien ou comme un ex-chef du Parti québécois, je le lis comme un être humain. C'est un malheur qui s'abat sur quelqu'un», a dit Maka Kotto, souhaitant être prudent dans ses commentaires puisqu'il n'avait pas confirmé la nouvelle rapportée par les médias. 

Éric Caire, leader parlementaire adjoint de la Coalition avenir Québec (CAQ), a pour sa part affirmé brièvement affirmé, souhaitant aussi resté prudent, que «M. Boisclair, comme n'importe quel autre citoyen du Québec, est soumis aux mêmes lois.»

«Aujourd'hui, en 2017, conduire sa voiture en état d'ébriété, c'est manquer de jugement, ça, c'est clair», a-t-il laissé tomber. 

Le député de Québec solidaire Amir Khadir a pour sa part dit que «ça peut arriver à n'importe quel citoyen, donc que puis-je dire...» 

«Moi je dis à mes amis, à mes filles, il faut obéir aux lois», a-t-il ajouté. 

- Avec La Presse canadienne