Jamais l'île de Montréal n'aura connu un nombre si peu élevé de meurtres depuis que les statistiques sont compilées, en 1990.

Au 23 décembre dernier, 23 homicides avaient été commis à Montréal, soit cinq de moins que le précédent record datant de 2014. Quinze de ces 23 meurtres ont été résolus, pour un taux de succès de 65 %, qualifié d'excellent par le SPVM.

« Il n'y a pas d'explication spécifique à la diminution constante du nombre de meurtres à Montréal. Il y a de plus en plus de systèmes de surveillance qui laissent des traces et qui peuvent avoir un effet dissuasif, les avancées de la médecine qui permettent de sauver davantage de vies, les avancées de la science judiciaire », explique le commandant des Crimes majeurs du SPVM, Vincent Rozon.

En revanche, La Presse a compilé pas moins de 86 tentatives de meurtres, agressions armées et épisodes de coups de feu commis depuis le début de l'année à Montréal. Certaines de ces victimes se sont retrouvées dans un état critique dans les heures suivant les événements, mais ont finalement survécu.

Fait à noter, le tiers des meurtres commis cette année à Montréal, soit huit, sont liés au crime organisé et aux stupéfiants.

DES CRIMES GRATUITS

L'année a aussi été marquée par des crimes particulièrement gratuits, notamment le meurtre de Clémence Beaulieu-Patry, 20 ans, poignardée dans un Maxi en avril, et la récente cavale sanglante de Frédérick Gingras qui a coûté la vie à un homme de 22 ans, James Jardins, et à une femme de 49 ans, Chantal Cyr, qui a croisé le présumé meurtrier en allant chercher sa fille au travail dans une station-service de l'est de Montréal.

Le bilan 2016 de la Division des crimes majeurs du SPVM est aussi marqué par une diminution sensible du nombre de vols de banques : 46, alors que la moyenne des 15 dernières années était de 80.

En 2016, 1600 plaintes pour agression sexuelle ont été portées à la Division des crimes majeurs, contre 1400 l'an dernier. Le commandant Rozon n'exclut pas que les dossiers médiatisés de Jian Ghomeshi, d'Alice Paquet et des agressions sexuelles multiples commises sur le campus de l'Université Laval puissent avoir incité davantage de victimes potentielles à porter plainte.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l'adresse postale de La Presse.

LAVAL

Six meurtres, dont trois ont été transférés à la SQ, car liés au crime organisé.

Les victimes des trois autres homicides sont un bébé de 13 jours, une femme de 27 ans et un homme de 22 ans. Deux d'entre eux sont des drames familiaux ou conjugaux alors que le troisième pourrait être lié aux stupéfiants.

LONGUEUIL

Trois meurtres

Les victimes sont une femme et un homme dans la soixantaine et un homme de 22 ans.

Un des homicides aurait été commis dans un contexte conjugal alors que le mobile est inconnu pour les deux autres.