Frédérick Gingras n'avait pas reçu sa dernière injection d'antipsychotique prévue pour le 1er décembre dernier, tel que le craignait sa mère, a appris La Presse d'une source judiciaire.

Le jeune homme de 21 ans a été arrêté hier matin après une cavale meurtrière dans l'est de Montréal qui a coûté la vie à deux personnes. Gingras aurait abattu un autre jeune homme dans un logement où se trouvaient de bonnes quantités de drogues, avant de réserver le même sort à une mère de famille dont il voulait s'emparer du véhicule.

Hier, en entrevue avec La Presse, la mère du suspect a indiqué que son fils aurait dû être hospitalisé plutôt qu'en liberté. « Ça fait quatre ans que ça dure : psychose par-dessus psychose », a-t-elle laissé tomber, évoquant l'hypothèse qu'il ait raté sa dernière injection d'antipsychotiques.

Ses doutes sont fondés, selon nos informations. Atteint de problèmes graves de santé mentale, il aurait dû recevoir une dose d'Invega, un antipsychotique, quatre jours avant les faits.

Gingras il a comparu par videoconférence cet après-midi. Il a été formellement accusé des meurtres prémédités de James Jardin et Chantal Cyr, et de tentatives de meurtre avec une arme à feu à l'endroit d'Annie Baillargeon et de Gérard Lalonde. Il a par la suite été envoyé à l'Institut Philippe-Pinel pour évaluer son aptitude à comparaître. Il doit revenir au tribunal le 16 décembre.

- Avec Christiane Desjardins