Une élève d'une école secondaire de la banlieue de Toronto s'est mise à courir dans les corridors en poignardant les gens, mardi matin, blessant légèrement six élèves et trois enseignants.

L'élève a été arrêtée et des accusations devraient être portées. Quatre personnes ont été hospitalisées, mais on ne craignait pas pour leur vie.

Selon le sergent Bill Calder, les policiers ont été appelés à 8 h 32 à l'école secondaire Dunbarton, à Pickering, pour une agression au couteau. Il a indiqué que deux membres du personnel ont maîtrisé la fille au sol en attendant l'arrivée des policiers.

«On félicite les employés qui l'ont arrêtée avant que la situation ne s'empire, a déclaré M. Calder. C'était la bonne chose à faire.»

La police n'a pas identifié la suspecte, mais a précisé qu'elle était âgée de 14 ans.

L'école demeurait confinée mais le danger était écarté. «Elle semble avoir agi seule», a indiqué M. Calder. L'école sera fermée pour la journée de mardi et les policiers interrogeront les témoins.

Des psychologues et des travailleurs sociaux étaient disponibles à l'école pour ceux qui en avaient besoin.

Selon des élèves, une fille courait dans les corridors de l'école avec deux couteaux de cuisine. Une adolescente de 14 ans a raconté qu'elle était arrivée face à face avec la fille aux couteaux, qui l'a menacée de ses armes. Elle s'est alors mise à courir.

«Je ne peux pas croire que c'est arrivé. Elle m'a presque touchée», a-t-elle dit en se mettant à pleurer.

Un autre élève a vu une fille portant un long manteau noir pourchassant les élèves dans les corridors, un couteau dans chaque main.

«J'ai entendu les enseignants dire: «quittez les corridors', donc j'ai couru dehors pour informer les gens qu'il y avait une élève avec un couteau et qu'ils devaient s'abriter», a expliqué cet élève par message texte, alors qu'il demeurait confiné dans une classe.

Un autre élève encore est sorti de l'école en courant et a croisé quatre policiers de l'escouade tactique, fusil en main.

Zakyr Rhemtulla, un élève de neuvième année (troisième secondaire), a raconté que c'était le chaos dès son arrivée à l'école mardi matin. Dès qu'il a franchi la porte, il a vu des camarades courant dans tous les sens.

«Je me demandais ce qui se passait», a-t-il raconté en entrevue téléphonique. «Alors, j'ai continué de marcher et un enseignant m'a dit: «entre dans cette pièce'. Je me suis donc précipité dans la pièce. Ils ont verrouillé la porte, fermé les rideaux et éteint les lumières.»

Le jeune Zakyr et quelques autres élèves sont restés tapis dans la salle de classe pendant que l'école demeurait verrouillée par les autorités. La police était à la recherche d'éléments de preuve.

Le choc diminuait tranquillement à mesure que les élèves surveillaient les réseaux sociaux pour s'assurer que personne n'était encore en danger.

«Les élèves sont calmes, je pense, a dit Zakyr. La police est partie, les gens blaguent un peu ensemble.»

Plusieurs heures après l'incident, quelques élèves faisaient de la planche à roulettes dehors, pendant que des parents attendaient que leurs enfants soient relâchés.

Lynn Sharma faisait partie de ces parents. Elle avait déposé son fils à l'école vers 8 h 30, mais a reçu un message texte inquiétant une demi-heure plus tard.

«Il a dit que les élèves étaient confinés et qu'il allait bien, mais qu'il était embarré dans une classe, a rapporté la mère. Je veux juste le ramener à la maison.»