Deux grandes ruches, pesant chacune environ 75 livres (34 kilos), ont été volées pendant les fêtes dans la région d'Ottawa, et les 30 000 abeilles risquent maintenant de mourir de froid.

Marianne Gee et son mari, de la compagnie Gees Bees Honey, louent des ruches à des propriétaires de grands terrains de la région qui veulent héberger des abeilles.

Le promoteur immobilier Minto Group avait ainsi loué deux ruches pour faire sa part dans la lutte au déclin des abeilles dans la région de la capitale.

Lorsque Mme Gee et son mari sont venus effectuer leur inspection de routine, le 26 décembre, les grosses ruches en bois avaient disparu. Il ne restait que des traces de pas dans la boue, et puis plus rien. Compte tenu du poids des ruches, le voleur a dû rapidement les embarquer dans un camion, croit Mme Gee.

Les ruches elles-mêmes n'ont pas beaucoup de valeur - environ 400 $ à 500 $ chacune. Par ailleurs, elles contiennent très peu de miel en cette période de l'année - juste assez pour permettre aux abeilles de passer l'hiver, mais pas assez pour être récolté.

Mme Gee s'inquiète plutôt du sort des abeilles.

«Les apiculteurs ne déplacent pas leurs ruches pour l'hiver», explique-t-elle. Durant la saison froide, les abeilles se tiennent en grappes autour de la reine et font vibrer leurs ailes pour rester au chaud. «Si les abeilles sont déplacées en hiver, cette «grappe' peut être perturbée et les abeilles peuvent très rapidement geler», rappelle Mme Gee.

Le couple a porté plainte à la police et en appelle à la vigilance citoyenne.

La population d'abeilles domestiques connaît un déclin depuis quelques années dans certaines régions du globe, notamment à cause des changements climatiques et de l'utilisation de pesticides de la famille des néonicotinoïdes.