Les étudiants montréalais Étienne Lemieux et Louis-Vincent Lessard sont portés disparus en Nouvelle-Zélande, où ils se sont rendus à la mi-juin pour faire de la randonnée.

Vendredi, les familles des jeunes hommes de 23 ans les ont attendus, en vain, à l'aéroport Montréal-Trudeau. Leur vol, en provenance d'Auckland avec une escale à Los Angeles, devait y atterrir vers 19 h.

Inquiets, et sans nouvelles depuis le 6 juillet, les proches de ces étudiants en design industriel à l'Université de Montréal ont alerté les autorités.

Hier soir, le district Sud de la police néo-zélandaise a confirmé que ses services d'enquête ont entrepris des recherches, en collaboration avec des équipes de recherche et de sauvetage.

Étienne Lemieux et Louis-Vincent Lessard ont donné signe de vie pour la dernière fois le 6 juillet. Ils ont passé la nuit dans une auberge de jeunesse de Queenstown, sur l'île du Sud, en Nouvelle-Zélande. Ils y ont rencontré des Canadiennes.

Les jeunes hommes ont donné rendez-vous à leurs nouvelles amies à leur retour de leur randonnée sur la Kepler Track, a expliqué le père de l'un d'eux à La Presse. « Mais ils ne se sont jamais présentés », a-t-il ajouté.

Les services de police de la Nouvelle-Zélande ont été en mesure de confirmer que les randonneurs ont acheté un billet d'autobus qui devait leur permettre de quitter Queenstown à destination de Te Anau. Ils devaient arriver dans cette ville située tout près du point de départ de la Kepler Track à 9 h 45, le matin du 7 juillet.

Photomontage tiré de Facebook

« Leur intention était de faire la randonnée de la Kepler Track dans le parc national de Fiordland. » - Les services de police de la Nouvelle-Zélande

Les jeunes hommes avaient prévu effectuer le trajet de 60 kilomètres en trois jours, selon le père de l'un d'eux, qui rappelle cependant qu'il est possible que les randonneurs ne se soient finalement pas rendus à destination.

La Kepler Track hors saison

La Kepler Track fait partie des neuf « grandes randonnées » que propose la Nouvelle-Zélande. La saison officielle de cette marche à travers les montagnes s'étend des mois de novembre à mars, en plein été néo-zélandais.

La boucle demeure ouverte durant la saison basse, de la fin avril à la fin octobre. Mais elle devient plus dangereuse, selon le site web du ministère de la Conservation de la Nouvelle-Zélande. Les avalanches y sont fréquentes et les balises des pistes sont souvent recouvertes de neige.

« Pendant cette période de l'année, seuls les randonneurs en forme, expérimentés et bien équipés doivent tenter de parcourir la Kepler Track », lit-on sur le site. Toutefois, aucune avalanche importante n'a été rapportée dans le secteur au début du mois.

Et à en croire la page Facebook de l'un d'eux, les jeunes Montréalais n'en sont pas à leur première randonnée. Louis-Vincent Lessard, qui travaille d'ailleurs dans un magasin de plein air, a partagé plusieurs photos et vidéos de ski et de randonnée au fil des semaines et des années.

« Brace yourself » (Prépare-toi), écrivait-il ainsi le 22 juin, alors que les compagnons s'apprêtaient à gravir - avec succès - le volcan néo-zélandais Ruapehu pour y observer ses neiges éternelles.

Une page Facebook a été créée: https://www.facebook.com/etiennelouisvincentmissing