Le suicide du capitaine de la Sûreté du Québec Éric Martin est lié à la pression et aux responsabilités qui accompagnaient son travail de haut gradé dans l'organisation policière, révèle l'enquête du coroner dont les conclusions ont été dévoilées ce mardi.

«La pression et les responsabilités qui accompagnaient les mandats assumés par M. Martin ont eu pour effet d'affecter gravement sa santé, principalement sa santé mentale», conclut le coroner Pierre Bélisle dans son rapport d'enquête. Le coroner a interrogé plusieurs proches du policier pour en arriver à cette conclusion.

L'ex-numéro deux de l'escouade Marteau est disparu le 30 décembre 2013. Un avis de recherche avait été lancé puisqu'il avait quitté son domicile de Pointe-aux-Trembles en soirée, ne portant qu'un pyjama et des pantoufles.

Éric Martin a été chef opérationnel de l'escouade Marteau jusqu'en 2011. Il était le pilier de l'escouade et était très respecté et aimé de ses collègues.

Lorsqu'il avait quitté Marteau pour aller diriger l'Unité mixte d'enquête sur le crime organisé autochtone (UMECOA), certaines sources avaient indiqué à La Presse qu'il avait plutôt été «tassé». La SQ avait nié ces allégations et affirmé qu'il s'agissait d'une promotion.

Son départ était survenu peu après la publication d'un article de La Presse à propos d'allégations d'ingérence politique dans les enquêtes de Marteau.

La SQ avait de nouveau démenti ces informations.

En janvier 2013, Éric Martin a pris un congé sans solde pour aller travailler comme directeur de la sécurité de la Banque Royale.

Éric Martin ne s'est pas présenté à un rendez-vous médical prévu le jour même de sa disparition. Le père de famille n'a pas laissé de message ou de lettre à l'intention de ses proches.

Le 12 avril 2014, son corps a été retrouvé dans les eaux du lac St-Pierre. Le coroner Bélisle exclut l'intervention d'un tiers dans sa mort.