Le mouvement «hacktiviste» Anonymous Québec a revendiqué samedi après-midi le piratage du site web du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui a affiché un message d'erreur jusqu'à la fin de l'après-midi.

«Opération "casser le SPVM": cible atteinte», pouvait-on lire, en anglais, sur le fil Twitter d'Anonymous Québec, qui semble avoir retiré cette annonce depuis. L'organisation a néanmoins publié des articles confirmant qu'elle était derrière l'attaque, menée vendredi soir.

Selon le compte Twitter d'Occupy Toronto, Anonymous aurait ciblé le site du SPVM en raison de la brutalité dont certains policiers auraient fait preuve lors de récentes manifestations.

«Peut-être que la police de Montréal devrait dépenser moins d'argent en énormes canettes de poivre de Cayenne et davantage pour la sécurité de ses réseaux», a d'ailleurs écrit Anonymous Québec, toujours sur Twitter.

Peu d'impacts

Les impacts du piratage ont été bénins, selon le SPVM.

«Le site du SPVM, c'est de l'information pour les médias et les citoyens, donc ce sont des informations non sécurisées», a déclaré Laurent Gingras, porte-parole au service de police montréalais.

Le site web permet notamment aux citoyens de remplir des rapports de police en ligne, de connaître les services offerts dans les postes de quartier ou de consulter l'historique du SPVM.

«C'est dommage, ces gens-là ont privé les citoyens d'un service auquel ils ont droit», a déploré M. Gingras.

Il semble que ce soit le serveur du site qui a été attaqué.

«Nous pouvons contrôler la majorité des réseaux de la Ville de Montréal», a aussi publié Anonymous Québec sur Twitter. «À moins de vouloir revenir à l'époque des pigeons voyageurs et des messagers à pied, nous vous suggérons d'arrêter.»

Le collectif Anonymous, composé notamment de pirates informatiques, s'implique régulièrement dans des mouvements sociaux. Le mouvement a appuyé les protestataires du Printemps arabe et du mouvement Occupy, entre autres.