Une personne atteinte de déficience et d'autisme, hébergée dans une ressource du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle de Montréal (CRDITED Montréal) aurait été victime d'une agression sexuelle, peu avant Noël. Un employé d'agence qui travaillait dans la résidence ce soir-là est soupçonné d'avoir commis les gestes.

Aucune accusation n'a encore été déposée, mais une enquête est en cours.

Selon des documents judiciaires, l'homme aurait passé toute la journée du 11 décembre à l'étage de la résidence. Il était censé y faire le lavage, ce qui n'a pas été fait.

Il aurait déverrouillé la porte de la chambre de la présumée victime, âgée d'une quarantaine d'années, puis il l'aurait embrassée et lui aurait touché les seins par-dessus sa robe. L'homme aurait aussi mis sa main dans les sous-vêtements de la présumée victime pour faire d'autres attouchements. Il lui aurait dit qu'il l'aimait et l'aurait serrée dans ses bras avant de sortir de la chambre.

Le 22 décembre, la résidante a déclaré à un intervenant avoir été victime d'une agression. Mis au courant des événements, les responsables ont aussitôt contacté les policiers. L'employé visé ne travaille pas pour le CRDI-TED de Montréal, mais plutôt pour une agence privée de placement qui fait affaire avec l'établissement.

Pénurie de personnel

Brigitte Auger, directrice des services de réadaptation au CRDI-TED de Montréal, affirme que cette histoire est malheureuse, si elle s'avère, et que ce type de situation est peu fréquent. « Nous avons agi rapidement. Dès qu'un résidant nous rapporte quelque chose du genre, nous prenons ces affirmations très au sérieux », dit-elle.

Des psychologues, des sexologues et d'autres intervenants spécialisés se sont rendus dans la résidence pour accompagner la présumée victime et la clientèle.

Mme Auger explique que le CRDI-TED de Montréal doit parfois avoir recours aux services d'employés d'agences privées par « manque de personnel ». « Dans nos résidences à assistance continue, où nous offrons des services 24 heures sur 24, nous avons plus de besoins », note Mme Auger.

Celle-ci explique que l'agence en question a été choisie au terme d'un appel d'offres « rigoureux ». « Les antécédents des employés sont vérifiés », affirme-t-elle.

Mme Auger mentionne que le CRDI-TED de Montréal « n'arrêtera pas de collaborer avec l'agence visée ». « [Ses responsables] ont pris la situation très au sérieux. Nous avons nous-mêmes 1500 employés et nous ne sommes pas à l'abri de ce genre d'abus », explique la directrice.

Elle ajoute que les employés d'agence qui se rendent dans les ressources du CRDI-TED sont toujours accompagnés d'un employé permanent. « Mais durant la journée, les deux employés ne sont pas constamment ensemble », dit-elle.