La mère de la jeune femme tuée la semaine dernière sur une piste cyclable de Longueuil s'est dite profondément déçue par la libération du principal suspect dans cette affaire, lundi, faute de preuves.

Un homme dans la vingtaine avait été arrêté samedi par la police de Longueuil pour le meurtre de Jenique Dalcourt, puis interrogé pendant deux jours avant d'être relâché.

«Il y a quelque chose qui s'est mal fait, mais je ne blâme personne en particulier. Je ne voudrais pas que quiconque lâche», a affirmé Monique Dalcourt, la mère de la victime.

La femme et ses proches participaient hier soir à une veillée et une course en mémoire de Jenique Dalcourt.

Le matin du meurtre, mardi dernier, «elle m'avait demandé si j'irais la prendre [en voiture] s'il pleuvait en soirée», s'est rappelée Monique Dalcourt. Il n'a pas plu ce soir-là. La jeune femme de 23 ans a décidé de marcher.

Le meurtre «tue une partie de moi, et de ses soeurs aussi», a laissé tombé la mère endeuillée, la voix étranglée par l'émotion. «C'est vraiment injuste. Il n'y a pas de mots.»

«Frustration»

La mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, a évoqué la «frustration» de ses concitoyens devant la libération du seul suspect dans cette affaire.

«On pense avoir l'agresseur, et le présumé agresseur est relâché. C'est sûr qu'il y a un mécontentement», a-t-elle dit hier soir.

La mairesse de Longueuil n'a toutefois pas voulu faire placer le fardeau de ce revers sur les forces de l'ordre qui travaillent sur le cas.

«Je veux féliciter le travail de la police, qui a fait un travail formidable», a-t-elle souligné.