Les épisodes de violence se poursuivent ce matin dans un coin chaud de l'arrondissement Lachine, à Montréal. Les policiers, interpellés par un voisin inquiet, ont retrouvé une femme au visage ensanglanté qui vagabondait sur la rue.

Près de deux semaines après avoir arrêté 12 personnes dans le quartier Saint-Pierre, les agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) se sont présentés vers 7h00 dans un logement de la rue des Érables, où s'était réfugiée la dame blessée.

Un groupe d'intervention spécialisé a été requis afin de sécuriser les lieux, où se trouvaient plusieurs chiens. Pendant l'opération, deux hommes ont été interpellés, puis relâchés. Ils ne sont plus considérés comme des suspects dans l'affaire.  

Si les blessures de la femme se sont avérées mineures, ont constaté les intervenants d'Urgence santé, un troisième suspect - probablement son conjoint - est recherché par les enquêteurs. 

Mais la victime et les deux hommes ne collaborent pas. Ces personnes, connues des policiers, pourraient être liées au même gang de rue qui était visé par l'opération policière d'envergure réalisée récemment dans le quartier. 

À l'époque, lorsque La Presse s'était rendue sur place, les voisins s'étaient dits inquiets et épuisés de vivre dans un environnement empreint d'une telle violence. 

« Tout a changé ces huit dernières années. Tu ne peux plus sortir dehors après une certaine heure. Le jour, c'est calme, mais le soir... Je dis à mes ados de rentrer lorsque le soleil se couche », avait alors confié une résidante sous le couvert de l'anonymat. 

Le 7 juin dernier, toujours dans ce coin chaud surnommé par certains comme «le Bronx de Montréal», une femme dans la soixantaine avait été assassinée par balle par un tireur caché à l'extérieur de son domicile. 

Selon ce qu'a appris La Presse, cette dame pourrait avoir été victime d'une erreur sur la personne dans le cadre d'un règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants. 

Personne n'a encore été accusé en lien avec ce crime.