Le conjoint de Silvana Uribe Giraldo, une femme de 24 ans trouvée morte le 7 décembre dernier dans une forêt de Val-David, affirme n'avoir jamais hésité à consulter un médecin pour les problèmes de santé de sa femme, qui présentait de possibles symptômes psychotiques au moment de sa disparition.

Le 6 décembre, une thérapeute en «theta-healing», Mélanie, dont nous taisons le nom de famille, s'est rendue au domicile du couple pour travailler avec Mme Uribe Giraldo, qui présentait, selon son conjoint, «de courts épisodes de déséquilibre émotionnel hors de l'ordinaire».

Dans un article publié la semaine dernière, La Presse rapportait le témoignage de Mélanie, qui affirmait dans un premier temps que le conjoint de Mme Uribe Giraldo lui avait dit que «jamais il n'irait à l'hôpital» avec sa compagne.

Nouveau témoignage

Or, après avoir lu l'article sur internet le jour même de sa publication, la thérapeute a rappelé La Presse pour se rétracter. Elle a alors affirmé que le conjoint de Mme Uribe Giraldo lui avait dit aimer «mieux le côté naturel» et la naturopathie, tout en évoquant l'idée de la placer en institution. Mélanie a aussi livré cette deuxième version des faits au réseau TVA.

Selon le récit du drame, raconté par le conjoint de Mme Uribe Giraldo par voie de communiqué, ce dernier aurait dit à sa conjointe qu'ils iraient consulter des professionnels dans les 48 heures si son état ne s'améliorait pas. Or, pendant qu'il avait à son tour une séance avec Mélanie, Mme Uribe Giraldo a quitté le domicile pour ne jamais y revenir.

«Quand j'ai constaté qu'elle était sortie, je ne me suis pas trop inquiété au début, car elle avait l'habitude de partir seule ainsi et d'aller se réfugier dans la forêt [...]. Il lui arrivait également d'aller dormir chez des amis. Ce n'est que le lendemain que j'ai commencé à m'inquiéter, avec le déroulement que l'on connaît», dit-il.

«Je ne suis ni psychologue ni intervenant, et bien que je sois fervent des médecines alternatives, je n'ai jamais hésité à consulter en médecine traditionnelle lorsque je ressentais que c'était nécessaire. Il est faux de prétendre que je ne voulais pas amener Silvana consulter des professionnels de la santé», ajoute-t-il.

Pas de signe évident

Dans les jours suivant le décès de sa compagne, le conjoint de Mme Uribe Giraldo n'a pas rappelé La Presse afin de livrer sa version des faits. Il le fait aujourd'hui, et exprime son désir de ne plus commenter cette histoire afin de pouvoir vivre son deuil. «Il est vrai que son état des derniers jours ne semblait pas s'améliorer, mais il n'y a pas eu d'élément déclencheur apparent, quelque chose qui m'aurait amené à dire: '' voilà, maintenant c'est clair, on doit se rendre de toute urgence à l'hôpital », dit-il.