Un nouvel accident impliquant un avion de construction artisanale est survenu au Québec, dimanche. Si au début de l'été, l'écrasement d'un tel appareil avait fait un décès, cette fois, les deux occupants de l'avion s'en tirent avec quelques blessures qui ne mettraient pas leur vie en danger.

L'accident s'est produit à Mirabel en début d'après-midi, dimanche. L'écrasement serait survenu au décollage de l'appareil à bord duquel deux hommes prenaient place.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) se penche actuellement sur les circonstances de l'accident et pourrait lancer une enquête, a révélé Denis Deroy, enquêteur senior de l'organisme fédéral.

Les avions de construction artisanale, aussi appelés «aéronefs en kit», sont habituellement construits par leur propriétaire à partir d'un plan ou d'un kit, fait savoir le BST. Si un certificat de navigabilité doit être émis par Transport Canada pour qu'ils puissent voler, ces appareils sont cependant moins réglementés que plusieurs autres types d'avion.

L'inspection annuelle pour ce type d'appareil est «réalisée et signée» par le propriétaire de l'appareil lui-même, a précisé Denis Deroy. L'entretien de l'appareil est aussi effectué par le propriétaire, sans qu'il n'ait à faire appel à un atelier approuvé.

En comparaison, un avion de construction certifié doit être inspecté par un technicien en entretien d'aéronef une fois par année.

M. Deroy affirme que les avions de construction amateur sont de plus en plus populaires, en raison des faibles coûts associés à la construction de l'avion, ainsi qu'à son entretien.

Il ajoute que le Bureau de la sécurité des transports garde un oeil sur la popularité de ces appareils, tout en affirmant que le risque d'accident pour ces avions ne serait pas accru.

«J'ai vu des appareils bien construits et bien entretenus. Ce n'est pas parce que c'est un avion de construction amateur que ce n'est pas un bon appareil», a observé M.Deroy.

Le 18 mai dernier, un avion de ce type avait été impliqué dans un grave accident qui a coûté la vie à son pilote. Le drame était survenu à Lavaltrie, dans Lanaudière.

L'homme de cinquante ans à bord de l'aéronef n'avait eu le temps que d'envoyer un signal de détresse avant que son avion ne s'écrase.