Un homme de 48 ans qui a déjà été reconnu non criminellement responsable de ses actes a été accusé du meurtre de sa conjointe, hier après-midi, au Palais de justice de Longueuil.

Suzanne Dufour a été tuée jeudi après-midi. Elle se trouvait à L'Intermède, la résidence pour aînés où elle vit, lorsqu'elle a été attaquée. La femme n'avait que 60 ans, mais elle souffrait d'un handicap physique.

Selon nos sources, la victime aurait été asphyxiée dans son logement.

«Elle fut transportée au centre hospitalier où son décès a été constaté vers 16 h 30», a expliqué le capitaine Yvan Boulanger, de la police.

Martin Bernier, son conjoint, a été arrêté sur place peu après les faits et interrogé pendant de nombreuses heures. Il s'agit de son conjoint, selon la police de Longueuil.

Hier après-midi, vers 15 h 30, M. Bernier a été formellement inculpé de meurtre au premier degré devant le juge Lucien Roy de la Cour du Québec.

L'homme de petite taille flottait dans son t-shirt blanc et son pantalon vert, au box des accusés. Il était menotté et avait l'air absent. Sa comparution n'a duré que quelques secondes. L'accusé n'a pas prononcé un seul mot.

Non criminellement responsable

M. Bernier n'en était pas à sa première visite dans un palais de justice.

En 2010, il avait été inculpé de 15 chefs d'accusation en lien avec des voies de fait armées présumément commises en utilisant une arme à feu.

L'homme avait été toutefois reconnu non criminellement responsable de l'ensemble des gestes qui lui étaient reprochés.

Mélanie Grégoire, l'avocate de l'aide juridique qui a représenté Martin Bernier pour sa comparution d'hier, n'a pas voulu commenter le dossier actuel ou les antécédents de son client. M. Bernier était aussi défendu par un avocat de l'aide juridique lors du procès de 2010.

Me Grégoire s'est bornée à confirmer que c'est elle qui assumerait désormais sa défense. L'accusé restera détenu pour le moment et reviendra en cour la semaine prochaine.

Une résidence sous les projecteurs

À L'Intermède, hier, personne n'a voulu répondre aux questions de La Presse, pas même la responsable de l'établissement, Lina Maschietto.

Des psychologues étaient sur place pour discuter avec les résidants et les employés.

Le Centre de santé et de services sociaux Pierre-Boucher a confirmé que la résidence accueillait un peu plus d'une trentaine de personnes. Il s'agit d'une «ressource intermédiaire» pour aînés en perte d'autonomie, a ajouté Lise Houle, porte-parole de l'organisation.