Un député fédéral conservateur albertain a été reconnu non coupable d'avoir refusé de subir un alcootest lors d'une vérification routière, et peut réintégrer le caucus conservateur.

Peter Goldring a admis avoir bu du vin lors d'une fête de Noël, et une bière dans un bar avant que la police ne l'oblige à se ranger sur l'accotement à Edmonton, en décembre 2011.

Des agents ont affirmé, lors de son procès, qu'il avait été de mauvais poil et avait refusé de coopérer, forçant les policiers à l'arrêter et à lui passer les menottes. L'avocat de M. Goldring, Dino Bottos, a plaidé que les policiers avaient bâclé l'arrestation, en plus de refuser de répondre aux questions raisonnables de son client.

Le juge de la cour de l'Alberta a estimé que M. Goldring ne voulait pas esquiver un alcootest, mais qu'il posait simplement quelques questions que tout citoyen aurait pu poser dans ces circonstances. Le juge Larry Anderson n'a pas voulu, par ailleurs, critiquer le travail des policiers.

Le politicien âgé de 68 ans, élu député conservateur dans la circonscription d'Edmonton-Est, siégeait comme indépendant après avoir quitté le caucus conservateur à cause de cette accusation.

À l'extérieur de la salle d'audience, il a affirmé aux médias qu'il était trop tôt pour statuer sur son avenir politique, laissant entendre qu'il pourrait se retrouver dans un autre parti ou même poser sa candidature pour la mairie d'Edmonton. Mais le bureau du premier ministre a émis une déclaration, plus tard jeudi, saluant le retour de M. Goldring au sein du caucus.

«Je suis content de voir que l'enjeu personnel de M. Goldring a été résolu. J'ai parlé à M. Goldring ce soir (jeudi) et j'étais heureux de l'accueillir de nouveau dans le caucus conservateur», a dit Stephen Harper par communiqué.

M. Goldring a affirmé que le procès avait mis en lumière des problèmes avec les vérifications aléatoires en bordure de route. La police est obligée par la loi d'attendre 15 minutes avant d'administrer l'alcootest si le suspect vient de prendre une consommation, et le député a fait valoir que les droits des prévenus sont mal définis durant cette période de temps.

«Beaucoup, beaucoup de gens sont indécis, et ont de la difficulté à comprendre ce que cela signifie», a-t-il évoqué à l'extérieur de la salle d'audience, disant se réjouir de la décision en sa faveur.