Le psychiatre Olajide Adelugba poursuivra mardi le témoignage qu'il a entrepris la veille, à Toronto, à l'enquête du coroner sur la mort violente en détention de la jeune Néo-Brunswickoise Ashley Smith, en 2007.

Lundi, le Dr Adelugba a estimé lors des audiences qu'il y avait au Canada un manque de services psychiatriques pour les femmes détenues qui ont besoin de soins importants. Il a indiqué que le seul centre de détention pour femmes qui offre des soins psychiatriques appropriés est situé à Saskatoon et qu'il ne compte que 12 lits.

Lorsque Mme Smith y a été admise en décembre 2006, elle présentait de graves problèmes psychiatriques qui, selon le médecin, la rendaient incapable de se comporter normalement avec autrui. Elle était perpétuellement en crise et sa propension à l'auto-mutilation nuisait à la réussite des thérapies auxquelles elle avait été soumise.

Ashley Smith a finalement passé la majeure partie de la dernière année de sa vie en isolement. Elle avait été transférée 17 fois entre neuf prisons de cinq provinces avant de mourir au Centre de détention de Kitchener, en Ontario, à l'âge de 19 ans.

Les travaux de la commission d'enquête publique sur la mort de la jeune femme de Moncton ont débuté il y a trois mois. Ils devraient durer environ un an, avec l'audition d'une centaine de témoins.