Les secouristes ont retrouvé samedi les corps des deux travailleurs qui manquaient à l'appel dans la carrière Maskimo de L'Épiphanie où un immense affaissement de terrain est survenu mardi, a confirmé la Sûreté du Québec (SQ).

«Vers 12h20 aujourd'hui, le corps d'un homme qui correspond à la description de la personne qui est disparue a été découvert, a indiqué le porte-parole Benoit Richard, de la SQ. Vers 18h20, les secouristes ont retrouvé le corps d'une femme dans la carrière.»

Le corps retrouvé en milieu de journée est celui du camionneur Daniel Brisebois, 54 ans. Le deuxième corps, celui de la camionneuse Marie-Claude Laporte, n'a pu être extirpé du sol que vers 21h15.

Le policier n'a pas précisé l'endroit exact où la première dépouille a été retrouvée. On ne sait donc pas si cette victime a été éjectée de l'habitacle de son camion pendant le glissement de terrain.

Le corps de la travailleuse a été localisé «à l'extérieur de son camion» par les secouristes, a précisé toutefois le porte-parole policier.

La Sûreté du Québec et la Commission de santé et de sécurité du travail (CSST) tenteront de faire la lumière sur les circonstances du drame. «Les enquêteurs de la SQ sont toujours sur place et sont à établir les prochains mandats à effectuer», a ajouté le policier.

Un survivant et deux morts

Trois travailleurs s'affairaient dans la zone d'affaissement au moment de la catastrophe. Un premier a été secouru par un hélicoptère de la Sûreté du Québec le jour même de l'accident. Deux autres personnes manquaient à l'appel, soit un camionneur et une camionneuse.

«On va sûrement réussir à trouver l'autre victime [soit Mme Laporte] assez rapidement», avait assuré Benoit Richard en milieu de journée, ajoutant que les opérations «se déroulaient rondement».

Les recherches ont été suspendues à deux reprises depuis mardi. Jeudi, des vents puissants ont paralysé les efforts des secouristes. Vendredi, des géologues craignaient un nouvel affaissement.

Les familles des disparus sont tenues au courant en temps réel de l'évolution des recherches, a assuré Benoit Richard.

Maskimo jure vouloir faire la lumière

En fin de soirée samedi, le président de l'entreprise qui exploite la carrière s'est adressé au public pour promettre de collaborer à toutes les enquêtes entreprises pour faire la lumière sur les circonstances de l'événement.

«Notre compagnie a tout mis en oeuvre pour venir en aide aux trois travailleurs, a affirmé Louis Marchand, président du groupe Maskimo. Grâce à la SQ, un a pu être sauvé, deux ont eu moins de chance.»

L'homme d'affaires a refusé de répondre aux questions des journalistes présents, plaidant que toute l'entreprise vivait des «moments douloureux».

«Nous offrons nos plus sincères sympathies aux familles des victimes», a-t-il ajouté.

-Avec la collaboration d'Isabelle Gonthier