Une personne, possiblement une jeune femme, a été trouvée morte dans un duplex rasé par le feu, en fin de matinée, dans le quartier Saint-Michel à Montréal.

Les pompiers ont répondu à un appel pour un incendie sur la 15e Avenue, tout juste au sud du boulevard Crémazie. À leur arrivée, les flammes faisaient déjà rage avec intensité. L'incendie s'est rendu au stade de la troisième alerte, et le duplex a été presque entièrement détruit.

«Les flammes se sont rapidement propagées, nous avons dû rebrousser chemin en raison de l'intensité. Il y a eu une propagation extrêmement rapide à l'étage et nous avons dû adopter une stratégie défensive», explique Martin Farmer, du Service de sécurité incendie de Montréal.

C'est environ 40 minutes après l'arrivée des pompiers que ceux-ci ont pu entrer dans le bâtiment. Ils y ont découvert le corps d'une personne, dans une pièce à l'arrière de l'appartement du rez-de-chaussée.

Il s'agirait vraisemblablement d'une résidente du rez-de-chaussée, une jeune femme de 19 ans qui habitait avec ses parents et ses trois frères. La pièce arrière de l'appartement est d'ailleurs sa chambre. Au début de l'intervention, les pompiers ne croyaient pas qu'une personne était coincée dans le brasier. La voiture de la jeune femme n'était pas sur place. Mais elle manque à l'appel et on a de fortes raisons de croire qu'il s'agit bien d'elle.

«Le fait de savoir qu'il y a quelqu'un ou non dans un incendie ne change rien à notre intervention. On travaille toujours dans le but de sauver des vies», dit Martin Farmer.

Quant à savoir comment une jeune femme de 19 ans en santé peut ne pas arriver à sortir d'un petit appartement en flammes, il dit que «la fumée est si toxique qu'une personne peut tomber après deux bouffées, ou ne pas se réveiller si elle dort au début de l'incendie».

Quant à la cause du sinistre, elle demeure inconnue.

«La propagation a été très rapide. Est-ce que c'est en raison d'un accélérant? D'une configuration particulière du bâtiment? Pour l'instant, rien ne nous permet de croire qu'il s'agisse d'un incendie criminel», poursuit M. Farmer.

Néanmoins, comme c'est automatiquement le cas lorsqu'il y a décès dans un feu, suspect ou non, l'enquête a été transférée aux enquêteurs de la section des incendies criminels de la police de Montréal.

La Croix-Rouge a pris en charge les sinistrés.