Un Montréalais qui a appâté deux fillettes de 9 et 10 ans avec des bonbons dans une intention sexuelle a pris la route de la prison vendredi après-midi. La juge Mylène Grégoire a imposé une peine de détention d'un an à Gerardo Segovia, à la suite d'une suggestion commune des avocats.

L'homme de 58 ans avait plaidé coupable en mars dernier à deux chefs d'accusation de contacts sexuels et de séquestration. Vendredi, il a songé un temps retirer son plaidoyer de culpabilité, mais il a finalement renoncé de le faire. 

Son modus operandi relève du cliché véhiculé pour sensibiliser les enfants aux prédateurs sexuels. Ses deux victimes jouaient près d'un dépanneur dans Montréal-Nord, le 22 mai 2017, lorsqu'il leur a proposé deux dollars pour s'acheter des Popscicles et des bonbons. À leur sortie du dépanneur, Gerardo Segovia leur a donné un billet de cinq dollars pour s'acheter d'autres bonbons.

Le pédophile a ensuite pris les enfants par les mains et les a tirés vers son appartement. Il a barré la porte d'entrée pour les empêcher de quitter son appartement et a touché les seins de l'enfant de 10 ans par-dessus ses vêtements. Les fillettes ont paniqué et ont pris la fuite.

La mère des enfants a alerté les policiers, mais elle a également confronté en personne Gerardo Segovia avant leur arrivée. « C'est toi qui as touché les seins de ma fille?», a-t-elle lancé. « Ouin, pis? », a-t-il rétorqué, toujours selon le résumé des faits présenté ce printemps. Quelques secondes plus tard, l'accusé a avoué son crime aux policiers. « C'était seulement les seins que j'ai touchés, c'est tout. »

Gerardo Segovia devra se soumettre à une probation de trois ans à sa sortie de prison. La juge Grégoire lui a ordonné d'entreprendre et de compléter une thérapie spécialisée en déviance sexuelle. Il devra notamment éviter de se trouver en présence d'enfants de moins de 16 ans dans des endroits privés, sauf si l'enfant est accompagné d'un adulte au courant de ses antécédents judiciaires.

Gerardo Segovia est inscrit au registre national des délinquants pour une période de 20 ans.

Me Roxane Laporte représentait le Ministère public, alors que Me Hussein Hassan défendait l'accusé.