Un Canadien qui a admis avoir planifié une attaque terroriste à New York a plaidé pour obtenir une «deuxième chance» dans une lettre soumise au tribunal en vue de l'énoncé de la peine.

Dans la missive transmise à un tribunal de New York vendredi, Abdulrahman El Bahnasawy, de Mississauga, en Ontario, a rappelé son histoire d'abus de substances et de maladie mentale.

Il a expliqué son virage djihadiste par les frappes aériennes des Américains au Moyen-Orient.

L'individu de 20 ans a écrit qu'il croyait que les États-Unis tentaient de perturber la vie des gens dans cette région et qu'il avait «trouvé approprié de riposter avec des méthodes semblables jusqu'à ce qu'ils arrêtent».

La lettre manuscrite de 24 pages, adressée au juge et qui a été partiellement caviardée, fait partie d'une série de documents qui ont été remis par ses avocats en vue de l'énoncé de la peine du jeune homme, qui a plaidé coupable aux nombreuses accusations de terrorisme pesant contre lui.

M. El Bahnasawy a décrit dans sa lettre sa désaffection face à la société occidentale et «sa soi-disant démocratie et liberté».

Il dit avoir choisi d'aller aux États-Unis pour mener l'attaque, car le Canada avait récemment cessé ses attaques aériennes.

La police a arrêté secrètement M. El Bahnasawy lorsqu'il avait 18 ans, alors qu'elle disait déjouer des attaques de sympathisants du groupe armé État islamique (EI) contre des salles de concert, des stations de métro, et le quartier Times Square à New York.

Il a été arrêté après s'être rendu au New Jersey en 2016. Son dossier est resté scellé pendant plus d'un an, car les policiers tentaient de pourchasser ses complices.

Les autorités ont annoncé les accusations contre lui lorsque deux autres suspects ont été arrêtés au Pakistan et aux Philippines.

Le Canadien n'a pas discuté des détails du complot dans la lettre; il s'est plutôt concentré à expliquer pourquoi il s'est radicalisé.

«Mes raisons détaillées sur cela ne constituent en rien une justification», a-t-il déclaré.

«Il y a plusieurs problèmes dans ce monde, mais je ne veux pas perdre ma vie ou ma liberté pour avoir tenté de les régler, et je ne veux assurément pas me tourner vers la violence ou le mal pour les régler. Je m'excuse sincèrement (pour mon comportement) et je ne fais que demander une deuxième chance.»

Abdulrahman El Bahnasawy devrait recevoir sa peine le 9 avril.