Un voleur ultra-violent qui a passé à tabac un couple de propriétaires de dépanneur à Montréal pour repartir avec deux bouteilles de vin vient d'être condamné à six ans de pénitencier. Jason Martin a frappé au visage la femme de 58 ans une dizaine de fois, lui a fracassé la tête contre le mur et a tabassé son mari avec un tabouret.

«Il s'agit de gestes extrêmement sévères et sérieux pour lesquels une victime a subi de graves blessures, des traumatismes crâniens», a affirmé jeudi dernier la juge Silvie Kovacevich en imposant la peine d'emprisonnement à ce voleur récidiviste. Il lui reste 45 mois à purger en soustrayant le temps passé en détention préventive.

Vers 19h, le 22 avril 2016, Jason Martin entre dans un dépanneur de la rue Jolicoeur dans l'arrondissement du Sud-Ouest. Il prend quatre bouteilles de vin, puis soudainement, il fonce sur la copropriétaire du commerce derrière le comptoir. Il agrippe à deux mains la dame au cou et lui assène de violents coups de poing au visage. Il pousse la quinquagénaire vers la caisse et lui enfonce la tête dans le mur.

Malgré la violence de l'agression, Jason Martin continue à frapper la victime au visage, alors qu'elle se défend avec les pieds.

Il tente d'ouvrir la caisse enregistreuse d'une main, tout en gardant une main sur sa victime. Puis, il la frappe à nouveau à la tête à deux reprises, puis à cinq reprises, toujours au visage. La femme perd finalement conscience.

Son mari, alerté par les cris, confronte le voleur en tenant un tabouret de bois, comme on peut voir sur un extrait de vidéosurveillance rendu public pour retrouver le suspect. Jason Martin repousse le mari et le frappe violemment à la tête. Il lui arrache ensuite le tabouret et l'utilise pour le frapper à la tête. La victime réussit tant bien que mal à se protéger avec une boîte de carton et réussit à monter sur le comptoir en tenant le tabouret. Jason Martin prend finalement la fuite en volant deux bouteilles de vin. Il sera arrêté deux mois plus tard.

Des victimes traumatisées

«Les conséquences du crime, particulièrement pour madame, sont très sérieuses. À un point tel qu'ils pensent vendre le commerce, qu'ils ont réduit les heures d'ouverture. Ils vivent dans la peur, ils font des cauchemars. Il s'agit visiblement de gestes qui ont traumatisé la victime», a conclu la juge Kovacevich. Jason Martin a plaidé coupable à quatre chefs d'accusation de voies de fait graves, de voies de fait et de vol qualifié. Il avait de nombreux antécédents criminels.

À la demande de Jason Martin, l'avocate de la défense a tenu à signaler à la cour que son client avait été battu pendant sa détention, à la suite de la médiatisation de l'affaire. Il est même resté hospitalisé pendant plusieurs mois jusqu'en juillet dernier.

PHOTO FOURNIE PAR LE SPVM

Jason Martin