Les policiers du SPVM ont arrêté ce matin trois hommes soupçonnés d'avoir vendu de l'héroïne contenant du fentanyl et d'avoir à l'origine de surdoses survenues en août dernier, à Montréal, a appris La Presse.

Les trois hommes, âgés dans la vingtaine et dans la trentaine, ont été arrêtés vers 6 h 30 par les membres du Groupe tactique d'intervention (GTI) et les enquêteurs de la section Crime de violence (CDV) de la région est durant deux perquisitions effectuées dans des immeubles des rues Aylwin et Leclair, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve.

Selon nos informations, les policiers auraient trouvé dans un coffre-fort une quinzaine de grammes d'héroïne et quelques dizaines de grammes d'un produit qui s'apparente à du fentanyl. Des analyses seront toutefois nécessaires pour le confirmer. Ils auraient également mis la main sur une certaine somme d'argent.

Joint par La Presse, un porte-parole du SPVM a confirmé les arrestations et affirmé qu'un bilan de l'opération sera dressé lundi prochain.

Depuis plusieurs semaines, les enquêteurs des quatre régions du SPVM et de la Division du crime organisé (DCO) sont mobilisés pour lutter contre l'apparition à Montréal ces derniers mois du fentanyl, un opioïde 40 fois plus puissant que l'héroïne, avec laquelle il est mélangé par certains trafiquants.

Ce matin, en conférence de presse, le directeur du SPVM, Philippe Pichet, a de nouveau répété que c'était une priorité pour son corps de police de lutter contre cette drogue qui fait des ravages dans l'ouest canadien et aux États-Unis.

Pour le moment toutefois, les autorités refusent de parler d'une crise du fentanyl à Montréal ; jusqu'à maintenant, environ une demi-douzaine d'overdoses mortelles enregistrées à Montréal depuis le début de cette année seraient liées au fentanyl. Ce nombre pourrait toutefois être plus élevé puisque l'origine exacte d'un certain nombre de décès par surdoses survenus cette année n'a pas encore été établie.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le (514) 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l'adresse postale de La Presse