Irving Fosu n'avait pas froid aux yeux en braquant trois banques et un dépanneur en plein jour en octobre 2012. D'un calme désarmant, il menaçait les employés avec une fausse arme à feu, prenant même en otage un agent de sécurité à une occasion. Pour ces vols «prémédités» et répétés, le braqueur de 23 ans a été condamné vendredi après-midi à une peine de trois ans de pénitencier.

Vêtu d'une cravate noire et d'une chemise verte bien mise, le jeune homme de grande taille n'a pas bronché dans le box des accusés, au prononcé de la peine, alors que son père retenait ses larmes dans la salle. La défense demandait une peine de 12 mois, contre 4 ans pour la Couronne.

Plusieurs facteurs aggravants ont été retenus par le juge Pierre Labrie de la Cour supérieure, notamment le nombre de braquages, l'utilisation d'une imitation d'armes à feu et le port d'un masque et de gants indiquant une préméditation. Irving Fosu a également commis plusieurs crimes après sa remise en liberté, notamment pour non-respect de conditions de remise en liberté, pour lequel il a écopé de 20 jours de prison.

Le 18 octobre 2012, Irving Fosu, alors âgé de 19 ans, braque un dépanneur Couche-Tard du boulevard des Sources à Dollard-des-Ormeaux. Il pointe son imitation d'arme à feu au visage de la caissière pour obtenir l'argent de la caisse enregistreuse. 

Son deuxième vol survient dès le lendemain dans une succursale de la Banque Laurentienne sur le boulevard Gouin. Toujours avec une fausse arme à feu, il remet au caissier une note écrite : « Restez calme, c'est un vol de banque. Placez 60 000$ dans ce sac et personne ne sera blessé». Il ressort avec plus de 20 000 $ pour ce larcin.  Deux semaines plus tard, dans une banque de Pointe-Claire, il force une employée à le mener à la voûte et ordonne à d'autres employés de s'y rendre pour ouvrir les boîtes de dépôt de sécurité. 

Son ultime braquage se déroule le 1er novembre 2012, toujours près de l'heure du midi, dans une banque de la rue Provost à Montréal. Il s'en prend alors au gardien de sécurité en le menaçant avec son imitation d'arme. Il obtient rapidement un sac d'argent. Or, un dispositif pouvant être déclenché à distance par les policiers est ajouté au sac. Ce dispositif permet de faire exploser l'argent et d'asperger le voleur de peinture. Quelques minutes plus tard, Irving Fosu est arrêté. Il a plaidé coupable l'an dernier aux quatre chefs d'accusations de vol qualifié.