Un ex-conseiller de la ministre Lise Thériault - à l'époque où elle était à la Sécurité publique - a été accusé jeudi d'avoir agressé sexuellement un enfant.

Martin Lapointe a dirigé le bureau de la vice-première ministre Thériault dans sa circonscription montréalaise d'Anjou. Il a ensuite agi comme «conseiller spécial» du ministre de l'Environnement, David Heurtel.

Il a comparu cet après-midi au palais de justice de Montréal, où il a formellement fait face à sept chefs d'accusation, dont un d'agression sexuelle envers un enfant entre 2005 et 2009. L'homme a été libéré sous conditions.

L'arrestation de M. Lapointe a «estomaqué» des membres du gouvernement.

Au cabinet du premier ministre Philippe Couillard s'est montré prudent dans ses commentaires puisque le cas trouve devant les tribunaux.

«Notre première pensée va à la ou aux victimes», a simplement dit le directeur des relations médias du premier ministre, Charles Robert.

Ce père de famille était impliqué dans l'organisme Scouts du Montréal métropolitain : il a siégé au conseil d'administration de l'organisation et a été chef du 188e groupe scout à Sainte-Colette, dans Montréal-Nord. Il s'est retiré du mouvement en juin 2016.

«C'est une surprise pour nous, parce que Martin Lapointe était quelqu'un qui était bien placé, bien reconnu au sein de notre institution», a affirmé Sylvain Fredette, Commissaire national et chef de la direction à L'Association des scouts du Canada. «J'ai aucune plainte enregistrée [contre lui] dans mon répertoire. J'ai vérifié au moment où j'ai su [pour son arrestation] et j'ai rien trouvé.» Ses vérifications d'antécédents auprès des policiers ne signalaient aucun problème, a ajouté M. Fredette.

À l'emploi de Mme Thériault, Martin Lapointe a été responsable des dossiers de sécurité publique reliés à la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ), ainsi que de la sécurité privée.

Il a quitté le bureau de la ministre le 28 janvier 2016 pour se joindre au cabinet de M. Heurtel. Il a quitté le gouvernement en septembre dernier.

«Nous l'apprenons en même temps que vous et l'affaire est devant les tribunaux, donc nous n'avons pas de commentaire à faire», a indiqué le porte-parole de Mme Thériault, Karl W. Sasseville.

Martin Lapointe dirigeait à présent son propre cabinet de relations publiques, Pilum Communications et Stratégies. Son associé n'a pas immédiatement rappelé La Presse.

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Martin Lapointe