Pour la deuxième fois en 72 heures, et la 3e fois en quatre mois, un immeuble lié à un membre de la mafia montréalaise a été visé par un incendie criminel cette nuit. Vers 2h20, des flammes ont pris naissance dans la salle d'exposition d'un commerce de véhicules usagés, Gestion Automobile Plus, situé au 11 251 de la rue Notre-Dame, à Montréal-Est, et qui serait lié à Marco Pizzi selon nos informations, même si le nom de ce dernier n'apparaît pas au Registraire des entreprises.

Les pompiers ont été appelés sur les lieux et ont rapidement éteint le début d'incendie qui a causé des dommages limités. Des traces d'accélérant ont été identifiées sur les lieux et aucun suspect n'a été arrêté. L'enquête est menée par la Section des incendies criminels de la police de Montréal.

Marco Pizzi, 46 ans, est soupçonné par la police d'être un importateur de cocaïne. Il a été arrêté en main dernier dans la troisième et dernière phase de l'importante rafle antimafia Clemenza de la Gendarmerie Royale du Canada, et accusé de complot, importation et trafic de cocaïne. Il est en liberté en attendant la suite des procédures.

Le premier août dernier, il a été la cible d'une tentative de meurtre spectaculaire sur la rue Grande-Allée à Montréal-Est, alors que deux individus armés ont violemment heurté l'arrière de sa Mercedes avant toutefois de prendre la fuite sans tirer un coup de feu. L'un des deux suspects a été trahi par son ADN et arrêté.

Tôt lundi matin, un ou des suspects ont versé un liquide accélérant dans un immeuble commercial situé sur le boulevard Maurice-Duplessis, à l'angle de la 5e avenue, et appartenant à un membre de sa famille. Le déclenchement du système d'alarme d'un commerce semble toutefois avoir fait fuir les incendiaires.

En septembre, un cocktail Molotov a endommagé la vitrine du café Liana, situé au 7310, boulevard Maurice-Duplessis, contrôlé - jusqu'à récemment du moins - par Marco Pizzi, selon des sources policières.

On ignore le mobile de cette série d'attaques.

Plusieurs informations parvenues ces dernières années laissent toutefois croire que plusieurs personnes pourraient en vouloir à Marco Pizzi. Il est notamment question d'une vengeance liée à des violences passées, un manque de loyauté ou un règlement de compte causé par une importation de cocaïne qui a mal tourné.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le (514) 285-7000, poste 4918, ou écrivez à drenaud@lapresse.ca ou à l'adresse postale de La Presse.

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Marco Pizzi