Une Ontarienne reconnue coupable du meurtre non prémédité de sa belle-fille, il y a plus de 20 ans, a été condamnée lundi à 16 ans de prison ferme.

Elaine Biddersingh avait été reconnue coupable en juin du meurtre de Melonie Biddersingh, 17 ans, dont le frêle corps avait été retrouvé dans une valise en flammes dans un stationnement au nord de Toronto en 1994. Le corps n'a pu être identifié avant 2011, lorsque la belle-mère de la victime a confié à un pasteur que Melonie était «morte comme un chien», confinée dans une pièce, privée de nourriture et de médicaments.

Le père de la jeune Melonie, Everton Biddersingh, a été reconnu coupable en janvier de meurtre prémédité et automatiquement condamné à 25 ans de prison ferme.

Dans le cas de la belle-mère, la Couronne avait recommandé une peine de 18 à 22 ans de prison ferme alors que la défense suggérait 10 ans; le juge a tranché pour 16 ans.

Elaine Biddersingh n'a pas témoigné à son procès, mais elle a souvent clamé bruyamment son innocence lors des audiences. Ses avocates ont fait porter tout le blâme sur le père, qui aurait aussi été violent avec sa conjointe.

Lors des observations sur la peine, le mois dernier, le frère de Melonie, Cleon Biddersingh, aujourd'hui âgé de 42 ans, a dénoncé les horreurs que sa soeur et lui ont subies.

«Aucun être humain ou même aucun animal ne devrait être traité comme nous avons été traités par Everton et Elaine Biddersingh», a-t-il affirmé dans sa déclaration à titre de victime.

La Couronne a soutenu qu'Elaine Biddersingh avait été complice des sévices imposés à l'enfant par son mari, et qu'elle aurait pu intervenir. La défense a plaidé que l'accusée avait permis par sa confession d'élucider le meurtre et que depuis 20 ans, elle n'avait pas constitué une menace pour la société.