Québec élargit le mandat du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) qui pourra désormais enquêter sur toutes les plaintes de femmes autochtones contre tous les corps policiers du Québec, partout dans la province.

L'automne dernier, un reportage troublant de Radio-Canada avait mis en lumière des allégations graves d'agressions sexuelles et d'abus de pouvoir qui auraient été commis par des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) contre des femmes autochtones à Val-d'Or.

Québec avait mandaté le SPVM pour mener l'enquête sur la SQ.

Mardi, le gouvernement québécois annonce aller plus loin: en plus du mandat élargi, toutes les enquêtes en cours à ce sujet actuellement menées par la Sûreté du Québec (SQ) seront transférées au SPVM, a fait savoir en conférence de presse le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux.

Il ajoute aussi une ressource pour les femmes autochtones qui veulent dénoncer des policiers pour des actes criminels: une ligne téléphonique sera à leur disposition. Elle sera gérée par l'organisme Services parajudiciaires autochtones du Québec qui reçoit aussi pour mandat de les accompagner dans leur processus de dénonciation auprès du SPVM.

Une ligne téléphonique existait déjà pour elles auprès du SPVM, mais cette «seconde porte d'entrée» peut être nécessaire pour celles qui hésitent à dénoncer un policier à un autre policier, reconnaît M. Coiteux.