La cause criminelle visant SNC-Lavalin pour une fraude qu'elle aurait commise en Libye a été reportée jusqu'en février.

La Gendarmerie royale du Canada accuse la firme d'ingénieurs de Montréal d'avoir versé près de 47,7 millions de dollars à des titulaires de charges publiques en Libye entre 2001 et 2011 dans le but d'influencer certaines décisions du gouvernement.

Les procédures devaient reprendre à Montréal vendredi, mais ont été reportées au 26 février.

La police fédérale vise aussi l'entreprise, sa division de construction et sa filiale SNC-Lavalin International et a déposé un chef d'accusation de fraude et un autre de corruption contre chacune d'entre elles pour avoir escroqué diverses organisations libyennes à hauteur d'environ 129,8 millions.

SNC a d'ores et déjà indiqué qu'elle plaiderait non coupable, faisant valoir que les accusations sont liées à des comportements qu'auraient eu certains anciens employés qui font face à des accusations criminelles.

Advenant un verdict de culpabilité, la société pourrait perdre le droit de soumissionner sur des contrats publics fédéraux pendant 10 ans en vertu de la Loi sur la corruption d'agents publics étrangers.

Ottawa est toutefois ouvert à réduire certaines sanctions lorsque les compagnies concernées coopèrent, entre autres. Mais SNC-Lavalin affirme que les changements du gouvernement fédéral ne vont pas assez loin et qu'ils sont déplacés vis-à-vis des partenaires commerciaux du Canada.