Denis Lefebvre, un des trois évadés du Centre de détention de Québec, et son fils Maxime ont tous deux reçu une formation de pilotage d'hélicoptère dans une école de la Montérégie.

Le propriétaire et président de l'école Hélico Pro, Christian Assad, a confirmé l'information à La Presse.

M. Assad estime que Maxime Lefebvre, soupçonné par la police d'avoir participé à l'évasion , a suivi son cours «il y a deux ou trois ans».

«Dix pour cent des étudiants ont de la difficulté, 85% sont corrects et 5% sont très bons. Il était dans les 85%», a jugé M. Assad, qui n'avait toutefois pas enseigné personnellement à Maxime Lefebvre.

Par ailleurs, des policiers se sont présentés à l'école Hélico Pro dimanche. Ils n'auraient pas posé de questions sur Denis ou Maxime Lefebvre, mais plutôt sur l'appareil Robinson R44. M. Assad n'était toutefois pas sur place, si bien que les agents ont parlé à un mécanicien.

Une opération simple

Selon M. Assad, l'opération de samedi ne nécessitait pas un pilote d'élite ou expérimenté.

«Je n'ai pas vu l'endroit exact de l'atterrissage, mais dans le cadre d'une formation de base, on atterrit dans des endroits restreints», rappelle M. Assad, un ancien capitaine dans l'armée canadienne.

«Ce n'était rien de techniquement bien complexe. C'est culotté, parce que tu ne sais pas comment les gens au sol vont réagir. Mais s'ils savaient comment ça se passe en prison, ce n'était pas pire que de ramasser un gars d'Hydro-Québec sur le bord d'une tour.»

Une fois en vol, il est assez simple d'éviter les écrans radars.

«Tu dois allumer de l'équipement à bord pour que le radar te détecte, explique M. Assad. Ça dépend donc de la volonté du pilote. Aussi, il y a la portée du radar. La couverture radar, ça part du sol et ça monte en cône. Je peux me cacher derrière le mont Royal, et les radars à Dorval ne me verront pas. Donc en volant bas, c'est facile de ne pas être vu. Et en éteignant l'équipement, un appareil peut passer pour une volée d'oiseaux. C'est facile d'éviter un radar.»