Ce ne serait pas un geste «antidémocratique», mais une banale histoire de tentative de fraude des assurances qui serait à l'origine de l'incendie criminel qui a endommagé le local électoral d'un candidat à la mairie de Saint-Constant, sur la Rive-Sud de Montréal, à la veille des dernières élections municipales.

Deux jours avant l'élection du 4 novembre, la maison qu'avait louée le candidat Guy Brault, rue Saint-Pierre, pour y installer son local électoral, avait été incendiée. Elle avait été très lourdement endommagée. Quelques jours plus tôt, des incendiaires avaient vainement tenté de l'incendier une première fois.

Le candidat, qui a été défait, avait qualifié ce crime «d'attaque contre la démocratie», dans le cadre d'une lutte serrée.

La Sûreté du Québec, qui a mené l'enquête, a arrêté cette semaine cinq hommes dont quatre ont comparu jeudi au palais de justice de Longueuil.

Les accusations portées contre eux démontrent qu'on est dans un tout autre registre que celui de l'attentat politique.

Les suspects sont Karl Saint-Jean, 38 ans, de Chambly, Maxime Gamache, 24 ans, Maxime Laplante-Barbuschi 23 ans, et Jeffrey Primeau, 20 ans Varennes. Aucun d'entre eux n'est résident de Saint-Constant.

Saint-Jean est le propriétaire de la maison que louait Brault.

Tous sont accusés de complot pour incendie criminel, mais le plus âgé est en plus accusé d'avoir tenté de frauder sa compagnie d'assurance en orchestrant l'incendie de sa propre maison.

Un cinquième homme a été arrêté à Trois-Rivières et n'a pas encore comparu.