L'ancien associé de la mafia montréalaise, Michele Torre, sera-t-il finalement expulsé du Canada ?

Alors que le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, a fait valoir son droit de veto le 28 février dernier et empêché l'expulsion vers l'Italie de Torre, qui devait se faire le jour même, l'Agence des services frontaliers a annoncé lundi une nouvelle date d'expulsion, le 22 mars prochain. C'est ce que l'avocat de Torre et spécialiste en immigration, Me Stéphane Handfield, a annoncé lundi soir sur sa page Facebook.

« J'ai déjà vu des situations stupides dans ma pratique, mais là, ça dépasse l'entendement... !  !  ! », écrit l'avocat sur sa page Facebook.

On ignore pour le moment les raisons de cette décision de l'agence, et si le ministre interviendra ou non une troisième fois pour sursoir à l'expulsion de Torre.

Le ministre Goodale est intervenu une première fois en 2016 pour empêcher l'expulsion de Torre, qui a alors obtenu un permis de séjour au Canada d'une durée de deux ans.

À l'expiration de ce permis de séjour, un juge de la Cour fédérale a ordonné l'expulsion de Torre le 26 février dernier, mais le ministre de la Sécurité publique est intervenu deux jours plus tard.

170 kg de cocaïne

Ce dernier, 67 ans, est menacé d'expulsion pour grande criminalité et en raison des liens qu'il a eus autrefois avec la mafia montréalaise. Il n'a jamais obtenu sa citoyenneté canadienne et est actuellement sans statut au Canada.

En 1996, Michele Torre, qui avait alors des liens avec le clan Cotroni de la mafia, avait été condamné à une sentence de près de neuf ans de pénitencier pour une affaire de trafic de 170 kilogrammes de cocaïne.  

Il avait également été arrêté dans le projet Colisée, qui a décapité le clan des Siciliens en 2006, mais avait été acquitté.  

M.  Torre et sa famille vivent au Québec depuis plus de 50 ans.

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