Un jeune homme qui a travaillé pendant trois ans comme animateur de camp de jour dans l'est de Montréal a reconnu avoir envoyé une photo de ses organes génitaux à une enfant de 11 ans qui fréquentait le même camp de jour. Steven Hoai Trung Lam voulait « jouer » avec la préadolescente, parce qu'il se « sentait seul ».

L'homme de 21 ans s'est présenté devant un juge la semaine dernière pour la première fois depuis qu'il a plaidé coupable, en mai dernier, à une accusation réduite par procédure sommaire de leurre informatique sur un enfant de moins de 16 ans. Les observations sur sa peine devaient avoir lieu ce jour-là, mais l'audience a été reportée pour permettre au père de la victime de s'adresser à la cour.

Steven Hoai Trung Lam avait été accusé en avril 2017 de possession, accès et distribution de pornographie juvénile, de leurre d'enfant de moins de 14 ans et de transmission de matériel sexuellement explicite à une personne âgée de moins de 14 ans.

Entre janvier et mars 2017, le jeune homme a communiqué à trois reprises avec sa victime, rencontrée au camp de jour de la maison Don Bosco Youth Leadership Centre, dans le quartier Rivière-des-Prairies. Selon le résumé des faits présenté au mois de mai, l'animateur se plaignait pendant leurs conversations de ne pas avoir d'ami et de se sentir seul.

Steven Hoai Trung Lam a alors envoyé une photo de son pénis à sa victime et lui a demandé de lui envoyer à son tour des photos d'elle nue. La jeune fille a refusé, mais lui a envoyé une photo de sa Barbie sans vêtements. Le jeune homme lui a alors demandé de lui fournir une photo d'elle « comme sa Barbie ». L'enfant a de nouveau refusé cette demande. Son nom est protégé par une ordonnance de la cour.

À la fin du mois de mars, le frère de la victime a découvert dans l'appareil électronique de sa soeur un message d'excuses de Steven Hoai Trung Lam dans lequel il évoque une « photo inappropriée » et demande à sa victime de ne pas en parler à son père. Cette découverte mènera à l'arrestation de l'animateur de camp de jour.

EXCUSES

Steven Hoai Trung Lam est allé s'excuser au père de la victime avant même son arrestation et a même présenté des aveux complets aux policiers après son arrestation, a fait valoir son avocat, Me Dominic Côté. « Monsieur a fait beaucoup de démarches thérapeutiques », a ajouté Me Côté. Les parties n'ont pas indiqué la semaine dernière quelle peine elles comptaient demander à la cour.

Au moment de l'arrestation du jeune homme, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a publié un communiqué afin de trouver d'autres victimes potentielles de l'ex-animateur de camp de jour. Selon les policiers, l'accusé utilisait les pseudonymes suivants sur certaines applications populaires chez les jeunes : Slammt1habs sur Instagram, Aznslam ou HrnyAznboy sur Kik et Aznslam sur Whisper.