Les accusations de proxénétisme et traite de personnes qui pesaient en Ontario contre le rappeur Samir Slimani, connu sous le nom d'artiste Enima, ont été retirées jeudi.

«Il est soulagé et maintenant il se concentre sur sa carrière», a confié à La Presse l'avocat Serge Lamontagne, qui représente l'artiste dans d'autres dossiers au Québec.

Le rappeur montréalais avait été arrêté par l'escouade Éclipse du SPVM l'an dernier à la demande de la police régionale de Peel, près de Toronto. Une escouade spécialisée de lutte à l'exploitation sexuelle l'avait relié à un dossier de traite de personne impliquant une jeune femme là-bas. Il était accusé de voies de faits, traite de personne, proxénétisme, avoir exercé un contrôle sur une personne qui offrait des services sexuels, l'avoir cachée, ainsi qu'avoir vécu des fruits de la traite de personne et de la prostitution.

L'artiste avait pu reprendre sa liberté dans l'attente du procès mais il avait dû se soumettre à de sévères conditions qui limitaient ses déplacements et sa capacité à poursuivre sa carrière comme il l'entend.

Hier, après le début de son enquête préliminaire au palais de justice de Brampton, les accusations ont toutes été retirées, selon ce qu'a confirmé à La Presse le ministère du Procureur général de l'Ontario. Une ordonnance de non-publication interdit de reproduire la teneur de la preuve entendue devant la cour.

Samir Slimani n'en a toutefois pas terminé avec la justice. Au Québec, il est en attente de sa sentence pour bris des conditions qui lui avaient été imposées dans l'attente de son procès en Ontario.

Il est aussi accusé de possession d'une arme à feu prohibée dans un autre dossier.