Palais de justice décrépis, délais interminables, systèmes informatiques désuets. Le Barreau du Québec demande un réinvestissement important en justice dans le prochain budget provincial, sans quoi il entend faire « beaucoup de bruit » lors de la campagne électorale de l'automne prochain.

L'ordre professionnel des avocats « estime que la justice a été délaissée au cours des dernières années », a affirmé le bâtonnier Paul-Matthieu Grondin au cours d'une conférence de presse organisée à Montréal.

« C'est un peu un cri du coeur qu'on fait ce matin, a-t-il ajouté. C'est le temps qu'on réinvestisse en justice. »

Le Barreau voudrait que les fonds supplémentaires soient dédiés à l'informatisation du système, à un élargissement des critères à l'admissibilité à l'aide juridique, ainsi qu'à la rénovation de certains palais de justice.

Me Grondin a dit avoir « grand espoir » de voir le prochain budget du ministre des Finances Carlos Leitao diriger des fonds importants vers le système de justice.

L'ordre professionnel demande aussi l'instauration de crédits d'impôt pour les contribuables qui embauchent un avocat. L'ordre professionnel évalue à 52 millions le coût de cette mesure. Elle permettrait de recouvrer 20 % des honoraires dépensés pour des débats « où les gens ont le moins de choix de se présenter devant les tribunaux, comme les affaires familiales » ou encore les enjeux de vices cachés en matière immobilière.