Randy Tshilumba, le jeune homme reconnu coupable du meurtre prémédité de Clémence Beaulieu-Patry, interjette appel du verdict de culpabilité prononcé par un jury le mois dernier. L'assassin demande à la Cour d'appel de le déclarer non-criminellement responsable ou d'ordonner la tenue d'un nouveau procès.

Au terme d'un procès d'un mois hautement médiatisé, le jury avait rejeté la défense de non-responsabilité criminelle pour troubles mentaux de l'homme de 21 ans, malgré des diagnostics de «schizophrénie» et de «trouble délirant». Randy Tshilumba avait poignardé une quinzaine de fois la jeune femme dans un supermarché Maxi de Montréal, en avril 2016. Il s'était ensuite caché pendant des heures dans les toilettes des femmes d'un restaurant.

L'avocate de Randy Tshilumba, Julie Giroux, souligne six motifs d'appel dans son avis d'appel déposé lundi après-midi au plus haut tribunal de la province. Cet appel est d'ailleurs automatique, puisqu'il porte uniquement sur des questions de droit et ne remet pas en question les faits présentés au jury.

«Le jury a-t-il commis une erreur de droit dans l'application de la défense de troubles mentaux?», soulève-t-on dans le document. Il est ainsi question dans le document d'un possible «verdict déraisonnable» en raison des «conclusions non contredites et énoncées par deux experts en psychiatrie légale quant à l'état mental» de Randy Tshilumba.

Le camp Tshilumba reproche aussi à la juge d'avoir ordonné à la psychiatre France Proulx de répondre à une question du jury concernant «l'impact d'un emprisonnement ou de la disponibilité d'une médication pour l'accusé».

La défense se questionne aussi sur de possibles erreurs de droit commises par la juge Hélène di Salvo dans ses directives au jury au sujet de «l'appréciation du comportement postérieur à l'infraction» de l'accusé.

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Clémence Beaulieu-Patry