Les rouages du système judiciaire tourneraient plus rapidement si les victimes d'actes criminels recevaient toute l'aide dont elles ont besoin, prévient l'ombudsman fédérale des victimes d'actes criminels.

Lors d'une entrevue accordée à La Presse canadienne avant la publication de plusieurs rapports par le gouvernement fédéral, Sue O'Sullivan a demandé un «système de justice efficace et efficient (qui) respectera les besoins des victimes».

Mme O'Sullivan a visité le pays cet été pour entendre ce que les victimes et les militants pensent du système judiciaire canadien. Au premier plan des irritants, a-t-elle dit, on retrouve les longs délais qui sont souvent encourus «pour respecter les droits des accusés, mais non les droits des victimes».

Elle croit que ces délais seraient grandement réduits si on offrait aux victimes toutes les ressources et toute l'information dont elles ont besoin.

Mme O'Sullivan a mentionné un programme britannique à l'intention des victimes et des témoins qui, par exemple, offre des services de garde d'enfant, combat la peur de l'intimidation et propose de l'information. Cela a augmenté le nombre de victimes et témoins qui ont pu témoigné, a-t-elle dit, et une hausse du nombre de plaidoyers de culpabilité.

Un autre rapport recommande de consulter la victime avant d'accorder une libération sous caution à un prévenu.