Stéfanie Trudeau, également connue sous le pseudonyme de Matricule 728, a été reconnue coupable de certains chefs, mais blanchie de certains autres, ce matin, par le Comité de déontologie policière.

Les actes reprochés étaient survenus le 20 mai 2012, en pleine période du printemps érable. Alors que Stéfanie Trudeau et son jeune coéquipier, Constantinos Samaras, venaient d'intercepter un cycliste qui arborait un carré rouge sur son sac à dos et qui n'avait pas de réflecteurs sur son vélo, un homme, Julian Menezes, et deux femmes, se sont présentés sur les lieux, pour assister l'homme interpellé.

Mais la situation a rapidement dégénéré et l'agente Trudeau a appréhendé M. Menezes. Selon les témoignages entendus, elle aurait été brusque avec lui durant son embarquement à bord de l'auto-patrouille et son transport vers le poste de police.

Le comité a conclu que Mme Trudeau a manqué de respect et de politesse envers le plaignant, qu'elle a été négligente envers sa santé et sa sécurité, qu'elle a conduit son véhicule de manière brusque et erratique, qu'elle a omis de s'identifier et enfin, qu'elle a abusé de son autorité en ayant recours à une force plus grande que nécessaire.

En revanche, le comité rejette les actes dérogatoires voulant que Mme Trudeau ait tenu des propos injurieux fondés sur son origine ethnique envers le plaignant, aurait abusé de son autorité en portant une accusation contre lui, et n'aurait pas respecté la loi en l'arrêtant, en le détenant et en le plaçant sous sa garde.

Stéfanie Trudeau n'est plus à l'emploi du SPVM; elle a pris sa retraite en 2015.

Son ancien coéquipier, Constantinos Samaras, a été reconnu coupable par le Comité de déontologie la semaine dernière et condamné à deux jours de suspension. On lui reprochait d'avoir laissé sa partenaire commettre des manquements déontologiques.