Les Canadiens auront bientôt leur mot à dire sur l'avenir des droits des passagers aériens, l'Office des transports du Canada planifiant de vastes consultations publiques sur une nouvelle réglementation.

Ces consultations seront lancées après l'adoption au Parlement d'un projet de loi visant à moderniser les règles sur le transport, et s'inscrivent dans un cadre de plaintes croissantes sur l'état des déplacements aériens.

Le président de l'Office, Scott Streiner, a dit mercredi, dans un discours à Calgary, que l'organisme avait reçu environ 500 plaintes sur les voyages aériens par mois entre décembre et mars, en hausse par rapport à environ 800 par an ces dernières années.

Depuis le mois d'août dernier, l'Office tente de mieux faire connaître son rôle dans les questions concernant les passagers, et de faciliter la transmission de plaintes par le public.

M. Streiner a indiqué que l'Office prévoyait de deux à trois mois de consultations publiques qui doivent inclure des discussions en ligne, des déclarations écrites et des séances ouvertes d'une journée.

Le président a indiqué que les Canadiens un peu partout au pays auront l'occasion d'identifier des éléments qui devraient, selon eux, figurer dans la réglementation.

«Le cadre législatif actuel a été parfois source de confusion pour les voyageurs aériens. Nous savons qu'il a suscité de la frustration et nous avons également le sentiment qu'il n'a pas permis de solutions globales aux problèmes», a-t-il souligné.

M. Streiner a affirmé que la réglementation s'attardera à clarifier les droits des passagers et les exigences des transporteurs en ce qui a trait aux compensations aux passagers touchés par des enjeux tels que des vols annulés, des retards et des pertes de bagages. L'Office espère pouvoir mettre en vigueur les nouvelles règles en 2018.

M. Streiner a indiqué que les transporteurs commençaient déjà à rendre plus facilement accessibles leurs politiques de compensation, et le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, a exhorté les compagnies aériennes à s'assurer qu'un enfant puisse être placé à côté d'un parent sans frais additionnels et à stopper l'évincement de passagers d'ici à ce que la nouvelle réglementation soit finalisée.