En lever de rideau de la Commission d'enquête sur la protection de la confidentialité des sources journalistiques, le président de la Commission, Jacques Chamberland a fait savoir que l'exercice vise à trouver « un juste point d'équilibre » entre deux intérêts publics, soit ceux de la libre circulation de l'information et de la mise en application des lois menant à la répression du crime.

Le but de la Commission n'est pas de chercher un coupable ni d'étudier la légalité de mandats précis qui ont donné lieu à la surveillance de journalistes, a insisté le président Jacques Chamberland lors de ses commentaires en ouverture d'audiences ce matin. Il a cependant souligné que dans la volonté de la Commission d'aller au fond des choses, d'expliquer ce qui est arrivé et de « réparer ce qui doit l'être », il est possible que « certaines conclusions soient défavorables à l'encontre de certaines personnes et de certains organismes ».

Si tel est le cas, ces personnes ou organismes recevront un préavis écrit et auront le droit d'y répondre.

Alors qu'il a beaucoup été question de l'espionnage de journalistes et de protection des sources journalistiques, le président Jacques Chamberland a souligné que la commission allait aussi, au cours des prochaines semaines, se pencher sur la question des interventions politiques auprès des corps de police.

Le gouvernement du Québec a créé, le 11 novembre 2016, la Commission d'enquête sur la protection de la confidentialité des sources journalistiques pour que toute la lumière soit faite sur les cas de surveillance et de perquisition de journalistes de La Presse, de Radio-Canada et du Journal de Montréal.