Un jeune Canadien qui avait été arrêté mardi en Ontario relativement au piratage monstre de la messagerie courriels de Yahoo a comparu brièvement par visioconférence, vendredi, à Hamilton.

Karim Baratov, âgé de 22 ans, doit revenir en cour le 5 avril pour sa requête de remise en liberté. Le jeune homme, originaire du Kazakhstan, n'a rien dit pendant cette comparution. Il avait été arrêté mardi à Ancaster, en Ontario, en vertu de la Loi sur l'extradition.

Les autorités américaines ont annoncé mercredi que Karim Baratov et trois autres personnes étaient notamment accusés de piratage informatique et d'espionnage économique. Deux des trois autres suspects seraient des officiers des Services fédéraux de sécurité - les services secrets russes.

Un des avocats de M. Baratov a soutenu vendredi que les allégations contre son client sont non fondées. Juste avant l'audience, Amedeo Dicarlo a annoncé qu'il s'opposerait à la demande d'extradition des États-Unis. Il a indiqué que son client est en bonne santé et confiant, mais il a refusé de dévoiler «pour l'instant» plus de détails sur l'occupation de M. Baratov, le décrivant simplement comme un «entrepreneur».

Les trois autres suspects sont: Dmitri Dokouchaïev, âgé de 33 ans, Igor Souchtchine, âgé de 43 ans, et Alexeï Belan, âgé de 29 ans, tous des citoyens et résidents de Russie. Alexeï Alexeïvitch Belan fait partie des cyberpirates les plus recherchés par le FBI. On ignore cependant si ces trois suspects mettront un jour les pieds dans un palais de justice américain puisqu'il n'existe aucun traité d'extradition entre la Russie et les États-Unis.

Le département américain de la Justice croit que Dokouchaïev et Souchtchine sont des agents secrets russes qui auraient orchestré et piloté le piratage de la messagerie Yahoo.

Ces accusations découlent d'une attaque informatique lancée contre Yahoo à partir de 2014, mais ce n'est qu'en septembre 2016 que l'entreprise a commencé à informer au moins 500 millions d'abonnés que leurs courriels, dates de naissance, réponses aux questions de sécurité et autres données personnelles avaient peut-être été volés. Trois mois plus tard, Yahoo révélait qu'une attaque précédente, perpétrée en 2013, avait touché un milliard de comptes, dont certains ont de nouveau été visés en 2014.