Son attirance pour les jeunes garçons pourrait valoir à Robert Prairie, 63 ans, une très longue peine de prison et l'étiquette de délinquant à contrôler.

Prairie, qui a déjà travaillé dans l'industrie de la musique, mais qui vit d'aide sociale et de prestations de l'Indemnisation des victimes d'actes criminels (IVAC) depuis une vingtaine d'années, a plaidé coupable à une série d'accusations en lien avec les agressions de neuf garçons commises entre 1975 et 2014.

Ce n'est pas la première fois que Prairie se retrouve devant la justice pour de pareils crimes. Cela ne l'a pas empêché de récidiver, une fois qu'il n'était plus sous surveillance. Les circonstances étaient à peu près toujours les mêmes. Il se rapprochait de mères monoparentales ayant de jeunes garçons et se montrait chaleureux et disponible pour garder. Une fois seul avec les garçons, il les entraînait dans des activités sexuelles.

Prairie a été dénoncé par certaines victimes, et il s'est lui-même dénoncé pour d'autres. Malgré tout, son risque de récidive est élevé. Au point où le psychiatre Louis Morissette recommande une sorte de castration chimique, soit la prise de médicaments pour diminuer sa libido et ses fantaisies sexuelles déviantes, en plus de programmes à suivre pour sa pédophilie.

La procureure de la Couronne Rachelle Pitre réclame 10 ans de pénitencier et demande qu'il soit déclaré délinquant à contrôler pour 10 ans par la suite. Me Antonio Cabral, à la défense, propose une peine de deux ans moins un jour, mais ne s'oppose pas à l'étiquette de délinquant à contrôler. Le juge Salvatore Mascia rendra sa décision le 11 mai.