Depuis son arrestation en octobre 2013, Antony Piazza a échoué trois fois à obtenir sa liberté sous cautionnement. La quatrième fois a été la bonne. L'homme de 73 ans sera toutefois confiné à domicile 24h sur 24 et devra porter un bracelet électronique.

C'est ce qui ressort du jugement rendu jeudi matin par le juge Guy Cournoyer, de la Cour supérieure.

M. Piazza a été intercepté le 27 octobre 2013 à l'aéroport de Montréal, alors qu'il s'apprêtait à s'envoler pour la Californie. On l'accuse de possession de substance explosive, tentative d'apporter cette substance dans un avion civil, de méfait, et d'avoir mis en danger la sécurité de l'avion. 

L'arrestation de M. Piazza avait créé une commotion à l'aéroport Montréal-Trudeau. Des vols avaient été retardés un périmètre policier avait été érigé. 

M. Piazza est détenu depuis son arrestation, le même jour. L'homme souffre de problèmes de santé. Il était d'ailleurs assis dans un fauteuil roulant, ce matin. 

Iranien d'origine, M. Piazza demeure au Canada depuis plus de trente ans. Les faits de la cause, tout comme les détails du jugement rendu par le juge Cournoyer ne peuvent être dévoilés en raison d'une ordonnance de non-publication. 

Le juge a toutefois pris soin d'encadrer étroitement cette remise en liberté. M. Piazza devra demeurer chez son fils en tout temps, et porter un bracelet électronique qui enregistrera ses déplacements. Le juge a aussi exigé un engagement de 150 000 $, d'un parent aux États-Unis, et un engagement de 5000 $ de son fils.

Le procès de M. Piazza est fixé pour février 2016.  C'est Me Alexandre Gauthier qui occupe pour la Couronne, tandis que l'accusé est représenté par Me Isabel Schurman et Me Alexandre Bien-Aimé Bastien.