Plus de 15 ans après la mort du sans-abri Jean-Pierre Lizotte, et après une longue contestation judiciaire, les policiers impliqués dans son arrestation, Giovanni Stante et Sylvain Fouquette, écopent d'une suspension sans salaire de 25 jours.

L'affaire, qui a cheminé jusqu'en Cour suprême, n'a rien changé, finalement.

Vingt-cinq jours de suspension, c'est ce que le Comité de déontologie policière avait imposé aux deux policiers en février 2009, pour des actes dérogatoires commis dans le cadre de leurs fonctions 10 ans plus tôt. On leur reprochait d'avoir démontré de la négligence et de l'insouciance lors de leur intervention et à l'égard de la santé et de la sécurité de M. Lizotte, le 5 septembre 1999.

Cette nuit-là, les policiers étaient intervenus parce que M. Lizotte se masturbait devant des clients attablés à la terrasse du Shed Café. M. Lizotte avait résisté, et l'intervention avait mal tourné. Le portier du bar avait fait une prise au cou de M. Lizotte, et le policier Stante avait donné des coups de poing au visage du sans-abri. Conduit à l'hôpital dans le véhicule de police. M. Lizotte, paralysé, est mort d'une pneumonie cinq semaines plus tard.