La Défense nationale a reçu une suggestion, il y a deux ans, pour réduire les retards dans les enquêtes sur les suicides de militaires, mais le ministère a choisi d'ignorer ce conseil.

De nouveaux documents démontrent que des responsables se sont fait dire, au printemps 2012, que le système pouvait être amélioré en changeant l'agence responsable des enquêtes en question.

Cette modification impliquait de transférer la responsabilité de tenir des commissions d'enquête du directeur de la gestion du soutien en cas de décès au chef des services d'examen.

Certains hauts responsables ont toutefois estimé que cela n'était pas nécessaire, bien que le nombre de cas non résolus continue d'augmenter, et que certaines familles de militaires aient été laissées dans le noir à propos des circonstances qui auraient pu contribuer au décès de leur proche.

Le ministre de la Défense Rob Nicholson a critiqué le commandant en chef de l'armée, en janvier dernier, à propos des retards dans ce dossier, et une note d'information écrite à la suite de cette rencontre démontre que le transfert des responsabilités pour les enquêtes est devenu un sujet de grand intérêt.

Il y avait, à l'époque, jusqu'à 75 dossiers ouverts, dont certains dataient d'aussi loin que 2008.

Selon un porte-parole de la Défense, seules huit commissions d'enquête en sont encore à l'étape d'un examen, et l'ensemble des dossiers non traités sera clos d'ici le début de l'automne.