L'enquête bâclée sur les crimes du meurtrier en série Robert Pickton a abouti à une entente à l'amiable prévoyant des dédommagements de 50 000 $ pour chacun des enfants des victimes.

L'avocat Jason Gratl a indiqué lundi que l'entente incluait les 13 plaignants ayant intenté un recours civil contre les gouvernements fédéral et provincial, la Ville de Vancouver et plusieurs policiers de la Gendarmerie Royale du Canada.

Me Gratl, qui représente ces familles, a souligné que les enfants des femmes assassinées avaient entrepris cette poursuite à contrecoeur, mais qu'ils estimaient ne pas avoir d'autre choix en raison du refus des gouvernements de donner suite à la recommandation d'une commission d'enquête publique sur le versement de dédommagements.

L'avocat a précisé que ses clients étaient pour la plupart satisfaits de cet accord.

Onze proches ont accepté l'entente, une autre personne devrait donner sa réponse d'ici peu et le tuteur public d'un garçon qui n'a pas encore atteint la majorité doit lui aussi examiner l'offre, a expliqué Me Gratl.

Un avocat du gouvernement de la Colombie-Britannique avait déclaré en janvier que plus de 90 enfants pourraient possiblement être admissibles à une compensation financière dans cette affaire. On ignore pour l'instant si d'autres proches recevront également un tel dédommagement.

Des traces d'ADN et des restes humains de 33 femmes ont été retrouvés sur la ferme de Pickton à Port Coquitlam après son arrestation, en 2002. Il a été condamné pour le meurtre au second degré de six femmes et condamné à la prison à vie sans droit de libération conditionnelle avant 25 ans.

Le bureau du procureur de la Couronne de la province avait ensuite annoncé que 20 autres accusations de meurtre au premier degré seraient suspendues, puisque le condamné purge déjà la peine la plus sévère prévue du Code criminel canadien.

PHOTO ARCHIVES, Reuters

Le tueur en série Robert Pickton.