La rentrée judiciaire du Barreau de Saint-François s'est déroulée vendredi à Lac-Mégantic, plutôt qu'à Sherbrooke, en appui à la ville éprouvée par le déraillement meurtrier du 6 juillet dernier.

Le bâtonnier du Barreau de Saint-François, Me Maxime Bernatchez, a souligné que cette 160e ouverture des tribunaux est animée cette année par l'élan de solidarité réclamé par la mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy-Laroche.

Cette cérémonie annuelle se tient dans tous les districts judiciaires du Québec pour discuter des dossiers à venir avec le ministre de la justice. Cette année, plusieurs éléments feront l'objet de suivi, ne serait-ce qu'en raison des démêlés de la Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA), la compagnie ferroviaire impliquée dans l'accident de Lac-Mégantic.

Les premières audiences concernant la MMA ont eu lieu à Montréal. Cette semaine, elles ont été entendues à Sherbrooke, plus près de Lac-Mégantic. Me Bernatchez soutient par contre que l'objectif est de ramener à Lac-Mégantic toutes les séances de tribunaux qui devraient s'y dérouler.

Même s'il espère que ce retour s'effectue dans un proche avenir, la discussion que Me Bernatchez a pu tenir vendredi avec le ministre de la Justice, Bertrand St-Arnaud, révèle qu'il faudra attendre.

«Nous avons un tribunal temporaire, nous croyions que c'était pour quelques mois. J'ai eu l'information du ministre St-Arnaud que ce pourrait être en fait 18 ou 24 mois, donc un aspect plus permanent dans le temporaire», a-t-il indiqué.

Pendant ce temps, les quatre bureaux d'avocats touchés par le déraillement sont encore en train de rebâtir leurs lieux de travail et à récupérer la documentation perdue dans l'incendie. Les dossiers judiciaires sont en voie d'être reconstruits à partir des données du greffe du Palais de justice, qui lui n'a pas été touché dans le sinistre de juillet et qui possède des copies des dossiers.

Plusieurs membres du Barreau de Saint-François étaient présents à la cérémonie de la rentrée, dont la mairesse Roy-Laroche, de même que le juge en chef de la Cour supérieure, François Rolland, et la juge en chef de la Cour du Québec, Élizabeth Corte.